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​Et si le Maroc s’inspirait du modèle danois pour protéger l’identité numérique de ses citoyens ?


Rédigé par le Dimanche 7 Décembre 2025

Chaque citoyen détient juridiquement la propriété totale de son image, de sa voix et de toutes ses données corporelles



Dans le tumulte silencieux du numérique, une question s’impose désormais à toutes les nations : comment protéger l’être humain quand la technologie devient capable de le répliquer ?

Image IA
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Le Danemark vient de proposer une réponse audacieuse : reconnaître à chaque citoyen la propriété pleine et entière de son image, de sa voix et de ses données corporelles face aux usages de l’intelligence artificielle. Une révolution juridique qui, à bien y regarder, ouvre une piste inspirante pour le Maroc.

Le Maroc avance vite dans la digitalisation de son économie, de son administration et de ses services. Les usages de l’IA s’y multiplient, de la santé à l’industrie, en passant par les médias et l’éducation. Mais si la technologie progresse, le droit, lui, reste encore en retard sur la question la plus délicate : la protection de l’identité humaine à l’ère des deepfakes et des algorithmes imitateurs. Que se passerait-il, demain, si n’importe qui pouvait cloner la voix d’un responsable public, le visage d’un citoyen lambda ou la silhouette d’un artiste, sans autorisation ? Le scénario n’a rien de théorique ; il est déjà à l’œuvre ailleurs.

C’est précisément ici que l’initiative danoise devient intéressante. En qualifiant les traits biométriques — visage, voix, gestuelle — comme des biens protégés au même titre qu’une œuvre ou une marque, Copenhague introduit une idée puissante : la souveraineté individuelle ne disparaît pas dans le numérique, elle s’y renforce. Le Maroc, qui prépare une montée en puissance réglementaire autour du digital, pourrait trouver dans cette approche un levier stratégique.

Le pays dispose déjà d’un socle solide : la CNDP, le chantier de transformation numérique, l’essor des start-ups IA, les réflexions sur la cybersécurité et la souveraineté des données. Mais il manque encore un pilier essentiel : un cadre clair qui interdise l’utilisation de l’identité d’une personne sans son accord explicite. Un texte simple, lisible, qui protège autant le citoyen que la réputation des institutions, et qui donne aux entreprises un terrain de jeu sécurisé.

Une telle loi ne serait pas seulement défensive. Elle pousserait les acteurs marocains à innover dans une logique d’IA éthique, à créer des modèles basés sur le consentement, la transparence et la responsabilité. Elle encouragerait aussi les plateformes locales à devenir des références régionales en matière de protection de la personne numérique, au moment où l’Afrique cherche encore son cadre de régulation.

S’inspirer du Danemark ne serait pas un copier-coller, mais un acte de projection : imaginer un Maroc qui se dote d’un droit numérique à la hauteur des défis de 2030. Un pays où l’IA ne serait ni crainte ni subie, mais domestiquée au service de l’humain, celui dont la voix, le visage et le corps ne peuvent être ni confisqués ni clonés.

À l’heure où le monde expérimente les premières lois de “propriété biométrique”, le Maroc a l’occasion de tracer sa voie : une voie qui protège, qui inspire et qui montre qu’entre innovation et dignité, il n’y a aucune contradiction. Il suffit de le décider.

​Une révolution juridique : quand l’identité humaine devient un bien protégé

Ce que propose Copenhague dépasse largement la simple mise à jour d’un cadre légal. Le texte danois introduit une notion inédite : chaque citoyen détient juridiquement la propriété totale de son image, de sa voix et de toutes ses données corporelles. Autrement dit, le visage, la tonalité vocale, la gestuelle ou même les micro-expressions deviennent des éléments protégés, au même titre qu’une œuvre artistique ou qu’une marque déposée.

Dans la pratique, cela signifie qu’aucune entreprise, plateforme ou technologie d’intelligence artificielle ne pourra utiliser, entraîner ou reproduire ces caractéristiques sans un consentement explicite, traçable et préalable. Cette approche place l’individu au centre de la relation numérique, en lui redonnant le contrôle sur ce qui constitue son identité la plus intime.

Le texte vise directement les dérives liées aux deepfakes et à la génération automatisée de clones numériques, devenus extrêmement réalistes. En érigeant les attributs humains en biens juridiquement protégés, le Danemark ouvre un précédent majeur : l’identité n’est plus un simple flux de données capturables, mais un patrimoine personnel inviolable. Une avancée qui pourrait inspirer un nouveau standard mondial en matière de droits numériques.





Dimanche 7 Décembre 2025

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