Par Dr Anwar CHERKAOUI, médecin expert en communication médicale et journalisme de santé
Mardi prochain, l’équipe nationale féminine affrontera le Ghana dans le cadre de la demi-Finale de la Coupe d’Afrique du football féminin
Pendant longtemps, le football a été pensé par et pour des corps masculins.
Mais aujourd’hui, les femmes foulent les pelouses, gagnent des championnats, battent des records… tout en vivant avec des réalités biologiques que l’univers du sport de haut niveau a trop souvent ignorées.
Cycle menstruel, contraception, douleurs des règles, grossesse, accouchement, post-partum : ces mots, longtemps tabous dans les vestiaires, sont devenus des sujets de performance, de santé, de droits.
Alors, peut-on concilier football professionnel et physiologie féminine ?
La réponse est claire : oui, à condition d’adapter, d’accompagner, et surtout de comprendre.
Le cycle menstruel : un enjeu de performance, pas un frein
De nombreuses footballeuses rapportent des variations d’énergie, de concentration, de douleurs musculaires ou de troubles digestifs selon la phase de leur cycle.
Certains clubs professionnels (comme Chelsea Women’s FC) ont même intégré le suivi du cycle menstruel dans les programmes d'entraînement personnalisés, adaptant les charges de travail, les temps de récupération et même les stratégies nutritionnelles.
Ce n’est donc pas un handicap.
C’est un paramètre biologique à prendre en compte, comme on surveille une blessure ou une carence en fer.
Les soins et la contraception : vers une médecine du sport adaptée aux femmes
La prise en charge médicale des footballeuses doit tenir compte :
des risques accrus de blessures ligamentaires en phase prémenstruelle (liés aux hormones),
des effets secondaires de certaines pilules contraceptives sur l’endurance ou le métabolisme,
des troubles gynécologiques courants (endométriose, syndrome des ovaires polykystiques) qui peuvent impacter la performance.
Aujourd’hui, les staffs médicaux les plus avancés incluent des gynécologues du sport pour accompagner les joueuses au quotidien.
Une prise en charge qui réduit les risques, améliore la santé globale… et prolonge les carrières.
Grossesse : un arrêt temporaire, pas une fin de carrière
La grossesse reste trop souvent perçue comme un point final à une carrière sportive.
C’est une idée fausse.
Des footballeuses de renom comme Alex Morgan (États-Unis) ou Sara Björk Gunnarsdóttir (Islande) ont démontré qu’on pouvait tomber enceinte, accoucher, et revenir au plus haut niveau.
Des protocoles d’entraînement adaptés existent désormais, y compris pendant la grossesse.
L’important est d’être suivie médicalement, de ne pas forcer, et de respecter les étapes du post-partum ( après l’accouchement).
De plus, la FIFA a adopté en 2021 un règlement garantissant aux joueuses un congé maternité payé, une protection contractuelle, et le droit au retour sur le terrain.
Accouchement et retour au jeu : un enjeu de temps et d’accompagnement
Reprendre après l’accouchement dépend :
du type d’accouchement (voie basse normale ou césarienne),
de l’état musculaire et pelvien de la joueuse,
du soutien médical, kinésithérapique et psychologique dont elle dispose.
Certaines reprennent en 3 à 6 mois, d’autres préfèrent attendre une année.
Il n’y a pas de modèle unique.
Mais avec un accompagnement de qualité, le corps féminin retrouve sa puissance.
Conclusion : il ne faut pas adapter le football aux femmes, il faut adapter l’environnement médical et humain du football aux réalités des femmes.
Ni le cycle menstruel, ni la grossesse, ni l’accouchement ne sont des barrières infranchissables.
Ce sont des éléments de vie que le sport professionnel doit intégrer, respecter et accompagner.
Le vrai défi n’est pas biologique.
Il est culturel, structurel et institutionnel.
Et il est grand temps que le football féminin cesse d’être géré comme une simple copie du football masculin.
Car la joueuse professionnelle n’est pas une exception.
Elle est la norme de demain.
Avec son corps, ses cycles, ses choix.
Et son droit de briller sur le terrain… sans compromis.
Pendant longtemps, le football a été pensé par et pour des corps masculins.
Mais aujourd’hui, les femmes foulent les pelouses, gagnent des championnats, battent des records… tout en vivant avec des réalités biologiques que l’univers du sport de haut niveau a trop souvent ignorées.
Cycle menstruel, contraception, douleurs des règles, grossesse, accouchement, post-partum : ces mots, longtemps tabous dans les vestiaires, sont devenus des sujets de performance, de santé, de droits.
Alors, peut-on concilier football professionnel et physiologie féminine ?
La réponse est claire : oui, à condition d’adapter, d’accompagner, et surtout de comprendre.
Le cycle menstruel : un enjeu de performance, pas un frein
De nombreuses footballeuses rapportent des variations d’énergie, de concentration, de douleurs musculaires ou de troubles digestifs selon la phase de leur cycle.
Certains clubs professionnels (comme Chelsea Women’s FC) ont même intégré le suivi du cycle menstruel dans les programmes d'entraînement personnalisés, adaptant les charges de travail, les temps de récupération et même les stratégies nutritionnelles.
Ce n’est donc pas un handicap.
C’est un paramètre biologique à prendre en compte, comme on surveille une blessure ou une carence en fer.
Les soins et la contraception : vers une médecine du sport adaptée aux femmes
La prise en charge médicale des footballeuses doit tenir compte :
des risques accrus de blessures ligamentaires en phase prémenstruelle (liés aux hormones),
des effets secondaires de certaines pilules contraceptives sur l’endurance ou le métabolisme,
des troubles gynécologiques courants (endométriose, syndrome des ovaires polykystiques) qui peuvent impacter la performance.
Aujourd’hui, les staffs médicaux les plus avancés incluent des gynécologues du sport pour accompagner les joueuses au quotidien.
Une prise en charge qui réduit les risques, améliore la santé globale… et prolonge les carrières.
Grossesse : un arrêt temporaire, pas une fin de carrière
La grossesse reste trop souvent perçue comme un point final à une carrière sportive.
C’est une idée fausse.
Des footballeuses de renom comme Alex Morgan (États-Unis) ou Sara Björk Gunnarsdóttir (Islande) ont démontré qu’on pouvait tomber enceinte, accoucher, et revenir au plus haut niveau.
Des protocoles d’entraînement adaptés existent désormais, y compris pendant la grossesse.
L’important est d’être suivie médicalement, de ne pas forcer, et de respecter les étapes du post-partum ( après l’accouchement).
De plus, la FIFA a adopté en 2021 un règlement garantissant aux joueuses un congé maternité payé, une protection contractuelle, et le droit au retour sur le terrain.
Accouchement et retour au jeu : un enjeu de temps et d’accompagnement
Reprendre après l’accouchement dépend :
du type d’accouchement (voie basse normale ou césarienne),
de l’état musculaire et pelvien de la joueuse,
du soutien médical, kinésithérapique et psychologique dont elle dispose.
Certaines reprennent en 3 à 6 mois, d’autres préfèrent attendre une année.
Il n’y a pas de modèle unique.
Mais avec un accompagnement de qualité, le corps féminin retrouve sa puissance.
Conclusion : il ne faut pas adapter le football aux femmes, il faut adapter l’environnement médical et humain du football aux réalités des femmes.
Ni le cycle menstruel, ni la grossesse, ni l’accouchement ne sont des barrières infranchissables.
Ce sont des éléments de vie que le sport professionnel doit intégrer, respecter et accompagner.
Le vrai défi n’est pas biologique.
Il est culturel, structurel et institutionnel.
Et il est grand temps que le football féminin cesse d’être géré comme une simple copie du football masculin.
Car la joueuse professionnelle n’est pas une exception.
Elle est la norme de demain.
Avec son corps, ses cycles, ses choix.
Et son droit de briller sur le terrain… sans compromis.












L'accueil

















