Ce financement innovant est conçu pour renforcer la résilience financière de l’ONEE dans un contexte mondial marqué par une crise énergétique persistante. En effet, alors que de nombreux pays luttent pour stabiliser leurs réseaux électriques, l’ONEE s’engage à respecter des critères de performance environnementale stricts. Les deux indicateurs clés de performance (KPI) associés à ce prêt incluent la réduction de l’intensité carbone de l’électricité produite et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national. Ces objectifs s’inscrivent parfaitement dans les engagements climatiques du Maroc, tels que définis dans sa Contribution déterminée au niveau national (NDC).

En parallèle, l’ONEE prévoit de planifier la mise hors service progressive de certaines unités thermiques à fortes émissions de carbone, renforçant ainsi son engagement vers une neutralité carbone d’ici 2050. Ce prêt ne se limite pas à la décarbonation ; il soutiendra également la transformation numérique de l’entreprise. En intégrant des solutions numériques, l’ONEE vise à moderniser ses opérations et à optimiser la gestion de son réseau électrique.

Mark Bowman, vice-président de la BERD, a souligné l'importance de ce mécanisme financier innovant, affirmant qu'il pourrait générer un impact significatif sur la durabilité et la croissance structurelle. Tarik Hamane, directeur général de l’ONEE, a ajouté que cet accord renforce la coopération à long terme, avec un objectif ambitieux de 52 % de capacité installée renouvelable d'ici 2030. Ce prêt est donc un pas stratégique vers un avenir énergétique durable pour le Maroc.