La 2G a démocratisé la voix et le SMS, permettant de réduire les distances et de connecter les groupes humains. La 3G a fait entrer l'Internet dans la poche, transformant le rapport au temps et à l'information. La 4G a donné le pouvoir à l'image, faisant de l'individu un profil numérique.

Aujourd'hui, la 5G change d'échelle. Il ne s'agit plus seulement de connecter des personnes, mais des objets, des machines, des infrastructures. C'est une décision de société pour le Maroc : va-t-on en faire un simple argument marketing pour consommer plus, ou une plateforme pour éduquer, soigner, produire, innover et gouverner autrement ?

Les Marocains qui ont grandi avec la 2G/3G ont appris à s'adapter à la technologie. Ceux de la 4G ont appris à se raconter à travers elle. Ceux de la 5G apprendront à vivre dans un monde où la technologie est invisible, mais omniprésente.

Pour le Maroc, la 5G n'est donc pas qu'une question de confort pour le streaming. C'est un levier stratégique pour accélérer son développement économique, en connectant les usines, les ports, les fermes et les villes de manière intelligente. Mais c'est aussi un choix de société, qui déterminera la façon dont les Marocains vivront, travailleront et habiteront leur pays dans les années à venir.