Une production jeune… mais sans écosystème
Le Maroc ne manque pas de projets éditoriaux dédiés à la jeunesse. Des maisons comme Yanbow Al Kitab, Yomad ou Le Fennec s’y sont attelées depuis plusieurs années. Mais l’ensemble du secteur reste fragile. Les tirages sont faibles, les circuits de diffusion quasi inexistants hors des grandes villes, et les ventes rarement rentables.
De nombreux ouvrages sont publiés à compte d’auteur ou soutenus ponctuellement par des subventions. Ils ne s’inscrivent pas dans une dynamique durable, avec collections, auteurs fidèles et lectorats construits.
Une littérature encore scolaire
Beaucoup de livres jeunesse marocains ressemblent à des manuels parascolaires déguisés : moralisateurs, trop didactiques, peu ludiques. Ils servent à apprendre, à mémoriser, à corriger… mais rarement à rêver. Le plaisir de la lecture y est souvent sacrifié sur l’autel de l’utilité.
Les maisons d’édition manquent de scénaristes, d’illustrateurs formés à la narration jeunesse, de traducteurs capables d’adapter des œuvres internationales aux réalités culturelles marocaines. Le livre jeunesse reste conçu comme un outil éducatif, pas comme une aventure littéraire.
Le parent, ce grand oublié
L’acte de lecture, pour un enfant, passe souvent par l’adulte. Or, peu de campagnes de sensibilisation ou de médiation culturelle ciblent les parents comme relais de lecture. Acheter un livre pour son enfant est encore perçu comme un luxe, ou une dépense accessoire. Les bibliothèques sont peu nombreuses, peu accueillantes pour les tout-petits, et rarement animées.
Résultat : les jeunes Marocains découvrent plus facilement les jeux vidéo, YouTube ou TikTok que la bande dessinée ou le conte illustré.
De nombreux ouvrages sont publiés à compte d’auteur ou soutenus ponctuellement par des subventions. Ils ne s’inscrivent pas dans une dynamique durable, avec collections, auteurs fidèles et lectorats construits.
Une littérature encore scolaire
Beaucoup de livres jeunesse marocains ressemblent à des manuels parascolaires déguisés : moralisateurs, trop didactiques, peu ludiques. Ils servent à apprendre, à mémoriser, à corriger… mais rarement à rêver. Le plaisir de la lecture y est souvent sacrifié sur l’autel de l’utilité.
Les maisons d’édition manquent de scénaristes, d’illustrateurs formés à la narration jeunesse, de traducteurs capables d’adapter des œuvres internationales aux réalités culturelles marocaines. Le livre jeunesse reste conçu comme un outil éducatif, pas comme une aventure littéraire.
Le parent, ce grand oublié
L’acte de lecture, pour un enfant, passe souvent par l’adulte. Or, peu de campagnes de sensibilisation ou de médiation culturelle ciblent les parents comme relais de lecture. Acheter un livre pour son enfant est encore perçu comme un luxe, ou une dépense accessoire. Les bibliothèques sont peu nombreuses, peu accueillantes pour les tout-petits, et rarement animées.
Résultat : les jeunes Marocains découvrent plus facilement les jeux vidéo, YouTube ou TikTok que la bande dessinée ou le conte illustré.
L’avis de l’avocat du diable
Le livre jeunesse au Maroc n’est pas en crise… parce qu’il n’a jamais vraiment eu sa chance. Il flotte dans un entre-deux : trop sérieux pour être amusant, trop léger pour être scolaire, trop rare pour devenir une habitude. On dit qu’il faut former les lecteurs de demain, mais on oublie de leur offrir des livres d’aujourd’hui. Lire, pour un enfant, ne devrait jamais être une punition déguisée en devoir.












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