Une vitalité éditoriale… confinée
Le paysage des revues marocaines est riche et diversifié. Qu’elles soient universitaires, professionnelles ou culturelles, elles couvrent une variété de domaines : droit, économie, histoire, littérature… Certaines, comme Recherches en économie et gestion, La Revue marocaine de culture ou Awal, ont acquis un statut de référence dans leurs sphères respectives.
Mais leur impact reste limité. Beaucoup sont publiées à faible tirage, parfois en version papier uniquement, avec une diffusion qui ne dépasse pas le cercle des institutions, départements universitaires ou bibliothèques spécialisées.
Une langue de spécialisation, un ton de fermeture
L’analyse du contenu montre un langage technique, voire jargonneux, qui freine l’appropriation par le grand public. Si ces revues sont indispensables à la production académique, elles négligent souvent la médiation du savoir. Les chercheurs publient pour des pairs, rarement pour des citoyens curieux ou des étudiants en quête de vulgarisation.
La majorité des articles ne sont pas indexés dans des bases de données internationales, ce qui empêche leur circulation hors du Maroc, mais surtout, limite l’échange intellectuel Sud-Sud.
Une économie de la survie
Les financements sont rares. Nombreuses sont les revues qui fonctionnent sur la base du bénévolat, avec un comité éditorial enseignant et des coûts d’impression assumés par les universités ou quelques subventions publiques occasionnelles. Cette précarité fragilise leur régularité, leur qualité de relecture, leur continuité.
De plus, la numérisation reste embryonnaire. Peu de revues sont accessibles en ligne dans des formats lisibles, gratuits et pérennes. Les tentatives de portails de regroupement (comme le CNRST pour les publications scientifiques) peinent à couvrir l’ensemble des titres en circulation.
Mais leur impact reste limité. Beaucoup sont publiées à faible tirage, parfois en version papier uniquement, avec une diffusion qui ne dépasse pas le cercle des institutions, départements universitaires ou bibliothèques spécialisées.
Une langue de spécialisation, un ton de fermeture
L’analyse du contenu montre un langage technique, voire jargonneux, qui freine l’appropriation par le grand public. Si ces revues sont indispensables à la production académique, elles négligent souvent la médiation du savoir. Les chercheurs publient pour des pairs, rarement pour des citoyens curieux ou des étudiants en quête de vulgarisation.
La majorité des articles ne sont pas indexés dans des bases de données internationales, ce qui empêche leur circulation hors du Maroc, mais surtout, limite l’échange intellectuel Sud-Sud.
Une économie de la survie
Les financements sont rares. Nombreuses sont les revues qui fonctionnent sur la base du bénévolat, avec un comité éditorial enseignant et des coûts d’impression assumés par les universités ou quelques subventions publiques occasionnelles. Cette précarité fragilise leur régularité, leur qualité de relecture, leur continuité.
De plus, la numérisation reste embryonnaire. Peu de revues sont accessibles en ligne dans des formats lisibles, gratuits et pérennes. Les tentatives de portails de regroupement (comme le CNRST pour les publications scientifiques) peinent à couvrir l’ensemble des titres en circulation.
L’avis de l’avocat du diable
Les revues marocaines brillent… dans l’obscurité. Elles démontrent une volonté de produire du savoir local, mais échouent à le rendre visible, lisible et utile. Sans rupture dans leur format, leur diffusion et leur modèle économique, elles continueront à alimenter les CV universitaires sans jamais nourrir le débat citoyen. Il est temps de sortir ces publications de leur bunker académique pour en faire des instruments vivants de dialogue intellectuel.












L'accueil

















