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​TADARROJ : un souffle nouveau pour l’apprentissage et l’emploi des jeunes au Maroc

Oui, mais à quand un véritable programme national d’alternance formation et entreprise


Rédigé par La rédaction le Mardi 28 Octobre 2025

Casablanca a accueilli, mardi, la signature de la convention d’exécution du programme « TADARROJ », consacrant une nouvelle étape vers la généralisation de la formation par apprentissage au Maroc. Un signal fort, salué comme une avancée concrète dans la modernisation du capital humain.



Paraphé par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion Économique, et Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, cette convention s’inscrit pleinement dans les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. L’ambition : faire de l’apprentissage un moteur d’inclusion socio-économique pour une jeunesse qui aspire désormais à des opportunités réelles et durables.

Au micro, Younes Sekkouri a rappelé la logique du gouvernement : renforcer l’apprentissage pour accélérer l’insertion professionnelle. Dès cette année, 4 000 jeunes intégreront des centres spécialement mobilisés, avec, à la clé, un accompagnement vers l’emploi.

Ce dispositif mise sur une répartition intelligente entre théorie (20 %) et pratique (80 %) au sein d’entreprises partenaires installées à proximité. Une façon de rapprocher la formation de l’économie réelle et de garantir une intégration quasi immédiate après un parcours d’un an à deux ans.

Doté d’un budget de 800 millions de dirhams, le programme ambitionne de former 100 000 stagiaires sur plus de 200 métiers, dont une vingtaine relevant directement de la jeunesse. Une démarche gouvernementale intégrée, mobilisant plusieurs acteurs publics, et qui prévoit une extension progressive à tous les clubs féminins et centres de formation du Royaume.

Mohamed Mehdi Bensaid a, de son côté, insisté sur la montée en puissance de l’employabilité à travers des formations certifiantes, proposées au sein même des maisons de jeunes et foyers féminins. À Casablanca, leur proximité avec les zones industrielles crée déjà des passerelles concrètes vers l’emploi.

Les résultats commencent à se voir : le taux d’insertion est passé de 35 % en 2021 à 50 % aujourd’hui. L’objectif est clair : atteindre 70 à 80 % d’ici 2030. Une ambition réaliste dans un marché du travail en mutation rapide, à condition que la persévérance et l’adaptabilité restent au rendez-vous.

Cette convention témoigne d’une coopération intersectorielle assumée et cohérente. Elle s’aligne sur la Feuille de route pour l’emploi, adoptée en février 2025, et participe au rapprochement tant attendu entre formation, territoires et besoins réels des entreprises.

À travers 168 centres de formation, centres de qualification et clubs féminins, « TADARROJ » s’installe progressivement dans le paysage national. À l’horizon 2030, 21 000 apprentis devraient être formés chaque année, répartis sur toutes les régions du pays.

Les filières ciblées répondent à un potentiel d’embauche avéré : textile-habillement, hôtellerie-restauration, services à la personne, éducation, accompagnement social. Une cartographie pensée pour réduire les déperditions de compétences… et les frustrations.

Dans les semaines à venir, le programme poursuivra sa tournée régionale pour amplifier la mobilisation des acteurs publics, économiques et sociaux autour d’un objectif commun : faire émerger une génération mieux formée, immédiatement opérationnelle, et porteuse d’espoir.

Une initiative encourageante, structurée, tangible — et qui, si elle garde le cap, pourrait bien devenir un tournant majeur pour l’emploi des jeunes au Maroc. Comme on dit : bonne initiative… pourvu qu’elle continue de tenir ses promesses.

Oui, mais à quand un véritable programme national d’alternance formation et entreprise

Alors que le Maroc voit défiler les plans et les feuilles de route dédiés à l’emploi, une question persiste : à quand un véritable programme national d’alternance, articulé entre formation et entreprise, à la hauteur des besoins du marché ?

Dans un pays où le chômage des jeunes reste têtu et où les entreprises peinent encore à trouver des profils opérationnels, l’alternance apparaît comme l’évidence… qui tarde pourtant à prendre forme.

Bien sûr, des initiatives émergent ici et là, des conventions se signent et des centres se mobilisent, mais l’enjeu est d’atteindre l’échelle nationale, d’installer durablement la pratique dans les mentalités, et d’en faire un réflexe économique plutôt qu’une expérimentation institutionnelle.

Car les talents sont là, les opportunités aussi : il manque seulement le déclic systémique — celui qui transformera enfin la formation en tremplin professionnel… et non en salle d’attente.

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Mardi 28 Octobre 2025

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