L'ODJ Média

lodj





​Zineb Mekouar récompensée par l’Académie française


Rédigé par La rédaction le Dimanche 29 Juin 2025

Une voix franco-marocaine distinguée pour "Souviens-toi des abeilles"



L’Académie française a dévoilé cette semaine les lauréats de son palmarès annuel et, parmi eux, une autrice franco-marocaine s’est particulièrement distinguée : Zineb Mekouar. Son second roman, Souviens-toi des abeilles, paru chez Gallimard, s’est vu décerner le prestigieux Prix Henri de Régnier 2025, dans le cadre des soutiens à la création littéraire que l'institution décerne chaque année. Ce prix, doté par la Fondation Simone et Cino del Duca, est destiné à encourager les écrivains confirmés à poursuivre une œuvre déjà prometteuse.

Zineb Mekouar, née en 1991 à Casablanca et installée à Paris depuis 2009, poursuit ainsi une ascension littéraire remarquable, marquée par une sensibilité singulière et une écriture subtilement engagée. Ce nouveau roman confirme le talent déjà révélé par son premier ouvrage La poule et son cumin (JC Lattès, 2022), finaliste du Goncourt du premier roman et salué par l’Académie Goncourt dans ses sélections estivales.

Souviens-toi des abeilles n’est pas une simple confirmation : c’est un coup d’éclat. L’œuvre, qui tisse un récit intimiste sur fond de mémoire, de transmission et de santé mentale, avait déjà été repérée par plusieurs jurys littéraires. Sélectionné parmi les "coups de cœur de l’été 2024" par l’Académie Goncourt, il avait aussi figuré dans la première sélection du Prix Jean Giono, qui salue chaque année un roman conciliant style littéraire et richesse narrative. Plus récemment, il a remporté le Prix Folire 2025, un prix atypique et émouvant, décerné par des patients en hôpital psychiatrique, récompensant des œuvres sensibles aux enjeux de la santé mentale.

Le prix Henri de Régnier, qui lui est aujourd’hui attribué par la plus ancienne et la plus prestigieuse des institutions littéraires françaises, vient donc couronner un parcours d’écrivaine qui, en à peine trois années, a su imposer sa voix dans le paysage littéraire francophone. Dans une époque où les frontières se brouillent entre les cultures, Zineb Mekouar incarne avec grâce cette double appartenance, marocaine par ses racines, française par sa langue d’écriture, et universelle par les thématiques qu’elle explore.

Son œuvre navigue entre les souvenirs d’enfance au Maroc, les fractures identitaires, les non-dits familiaux et la poésie du quotidien. Avec une écriture à la fois pudique et précise, Souviens-toi des abeilles évoque les silences, les traumatismes, les blessures héritées et les forces de résilience. L’image de l’abeille, travailleuse, fragile et indispensable, y devient métaphore filée d’un monde intérieur en quête d’équilibre.

Le prix de l’Académie française vient donc saluer bien plus qu’un roman : il souligne la naissance d’une œuvre durable, d’une voix capable de parler à tous depuis un entre-deux fécond. Zineb Mekouar, encore jeune mais déjà reconnue, incarne une nouvelle génération d’autrices issues de la diaspora maghrébine qui ne se contente pas de raconter l’exil, mais construit une littérature qui réconcilie, qui éclaire et qui soigne.

En honorant Souviens-toi des abeilles, l’Académie française ne rend pas seulement hommage à une réussite littéraire, elle consacre une trajectoire et une promesse : celle d’une littérature habitée, lumineuse, et profondément humaine.

Small résumé du livre

Souviens‑toi des abeilles raconte la quête d’un jeune garçon pour sauver sa mère, préserver un héritage familial et environnemental, tout en confrontant les conséquences de la sécheresse, des secrets et de l’exil. Par une écriture poétique, la romancière dresse le portrait d’un monde à la fois fragile et fier — celui des abeilles et des humains — et invite à se souvenir, pour réinventer l’avenir.

Le roman suit Anir, un garçon de dix ans vivant dans le village d’Inzerki, au sud du Maroc, à l’ombre du rucher collectif du Saint — réputé être le plus ancien rucher au monde 

Élevé par son grand‑père Jeddi, Anir apprend les gestes de l’apiculture et s’imprègne des légendes et traditions transmises de génération en génération 

Sa mère, Aïcha, porte un lourd mal‑être d'un traumatisme que l'on découvre à la fin du livre, et les villageois la surnomment « la possédée ». Elle est hantée par un chant (« do, do, da ; grave, grave, aigu ») et seule la chaleur du rucher semble pouvoir apaiser ses crises nocturnes 

Le roman révèle progressivement un secret familial lourd depuis une nuit tragique qui noue l'intrigue

De son côté, Omar (le père) a quitté le village pour travailler à Agadir, espérant gagner suffisamment pour soigner sa femme, mais il est confronté aux dures réalités urbaines — exil, exploitation, nostalgie – et lutte pour conserver son identité dans cette nouvelle vie





Dimanche 29 Juin 2025

Breaking news | Analyses & Finance & Bourse | Communiqué de presse | Gaming | Eco Business | Digital & Tech | Santé & Bien être | Lifestyle | Culture & Musique & Loisir | Sport | Auto-moto | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Last Conférences & Reportages | Bookcase | LODJ Média | Avatar IA Live


Bannière Réseaux Sociaux


Bannière Lodj DJ







LODJ24 TV
آخر الأخبار
جاري تحميل الأخبار...
BREAKING NEWS
📰 Chargement des actualités...

Inscription à la newsletter

Plus d'informations sur cette page : https://www.lodj.ma/CGU_a46.html
















Vos contributions
LODJ Vidéo