PoÚme, version mise en musique, à écouter de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : PoĂšme de Adnane Benchakroun
Il chante les saisons, il érode et construit.
Hier nâest quâun mirage au dĂ©sert de nos pas,
Aujourdâhui se dĂ©fait comme sable en nos doigts.
Demain se tient tapi au dĂ©tour dâun ksar dâombre,
Illusion quâon poursuit, comme un pĂšlerin sombre.
Tout se relie, dans le vent de lâAtlas,
Le temps se plie, se dĂ©ploie, puis sâefface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cĆurs nus recousent les mirages.
Tout est fil invisible, reliant chaque ĂȘtre,
La palme, lâocĂ©an, la priĂšre et le maĂźtre.
La mosquée dans la nuit, aux minarets de feu,
Ăclaire lâhorizon dâun secret lumineux.
Le pĂȘcheur de Safi, le berger dans ses plaines,
Portent la mĂȘme soif, traversent la mĂȘme peine.
LâĂ©toile qui sâĂ©teint brille encore dans nos yeux,
Preuve que lâinstant vit au-delĂ de nos lieux.
Le monde est une porte aux ferrures anciennes,
Chaque clé est en nous, forgée de nos priÚres.
Tout se relie, dans le vent de lâAtlas,
Le temps se plie, se dĂ©ploie, puis sâefface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cĆurs nus recousent les mirages.
Ă Maroc des vergers, des dunes et des vents,
Tu contiens dans ton sol le livre des vivants.
Le souk bruissant de voix, lâenfant qui rit au seuil,
RĂ©vĂšlent lâĂ©ternel sous un masque dâĂ©cueil.
Si lâillusion du temps nâest quâun voile jetĂ©,
Lâamour seul nous relie, vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e.
Et quand viendra la nuit, plus vaste que nos songes,
Nous serons gouttes dâor dans lâocĂ©an des anges.
Tout se relie, dans le vent de lâAtlas,
Le temps se plie, se dĂ©ploie, puis sâefface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cĆurs nus recousent les mirages.
âCe poĂšme, « Le Souffle des Illusions », mĂ©dite sur la nature du temps et lâinterconnexion des ĂȘtres Ă travers lâespace marocain.
Le poĂšme affirme que si le temps est illusion, lâamour est la vĂ©ritĂ© profonde qui relie chaque ĂȘtre, chaque lieu et chaque instant. La mort elle-mĂȘme nâest quâun passage, transformant les hommes en « gouttes dâor dans lâocĂ©an des anges ».
En somme, câest une ode mystique et sensible au Maroc, au temps qui sâefface, et Ă lâunitĂ© spirituelle de lâhumanitĂ©.












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