Merci les MRE : Une manne sous-exploitée au service de l’économie marocaine
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) représentent une véritable bouée de sauvetage pour l’économie marocaine, contribuant à hauteur de 12 milliards de dollars en 2023, soit environ 8% du PIB national. Cette somme colossale, issue de transferts de fonds, est pourtant largement sous-exploitée.
Seuls 10% des montants envoyés sont consacrés à des investissements productifs, tandis que 20% alimentent les comptes d’épargne des banques marocaines. Le reste, destiné aux dépenses familiales, soutient la consommation quotidienne sans pour autant engendrer un impact structurant durable.
Depuis les années 2000, le nombre de MRE a explosé, passant de 2 millions à plus de 5,1 millions d’inscriptions consulaires en 2024. En incluant les non-enregistrés, cette population pourrait atteindre 6,5 millions, selon le ministère des Affaires étrangères.
La majorité de cette communauté est constituée de jeunes actifs, âgés entre 15 et 40 ans, dont l’intégration économique croissante dans leurs pays d’accueil se reflète dans l’augmentation continue des transferts. Par ailleurs, les progrès technologiques dans les services de transfert d’argent, tels que Western Union et MoneyGram, ont permis une meilleure fluidité de ces flux financiers.
Les MRE, résidant principalement en France, Espagne et Italie, démontrent un engagement financier considérable. En moyenne, plus de 80% d’entre eux transfèrent annuellement plus de 4.777 dollars. Ces chiffres soulignent une volonté de soutenir non seulement leurs familles, mais également l’économie nationale.
Si ces transferts soutiennent la consommation et offrent une stabilité financière à court terme, leur impact reste limité sur le développement économique de long terme. L’investissement productif, représentant à peine 10% des fonds, demeure insuffisant pour impulser des projets structurants capables de générer des emplois ou de moderniser des infrastructures. Cette situation pose la question : comment orienter une partie plus significative de ces transferts vers des initiatives durables et rentables ?
Des pistes pourraient inclure des incitations fiscales pour encourager les investissements des MRE dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les énergies renouvelables ou encore les nouvelles technologies. Des campagnes de sensibilisation, couplées à des partenariats entre l’État et la diaspora, pourraient également renforcer leur implication.
Outre leur apport financier, les MRE jouent un rôle clé dans le rayonnement du Maroc à l’international. Leur engagement dans des causes nationales, telles que la défense de la marocanité du Sahara, témoigne de leur attachement profond à leur pays d’origine. Leur présence en masse durant la période estivale — avec 3,76 millions de visiteurs entre juin et septembre 2024 — dynamise par ailleurs le tourisme local.
Sur le plan diplomatique, les MRE constituent un levier stratégique. Par leur capacité à promouvoir la culture marocaine et à tisser des liens avec les sociétés d’accueil, ils renforcent l’image et l’influence du Maroc dans le monde.
Les transferts financiers des MRE, bien qu’essentiels, ne réalisent pas encore tout leur potentiel en termes de développement économique et social. L’heure est venue de réfléchir à des politiques publiques innovantes pour canaliser cette manne financière vers des projets durables et structurants.
Avec une diaspora dynamique et profondément attachée à son pays, le Maroc dispose d’un atout inestimable qu’il convient de mieux exploiter.
Seuls 10% des montants envoyés sont consacrés à des investissements productifs, tandis que 20% alimentent les comptes d’épargne des banques marocaines. Le reste, destiné aux dépenses familiales, soutient la consommation quotidienne sans pour autant engendrer un impact structurant durable.
Depuis les années 2000, le nombre de MRE a explosé, passant de 2 millions à plus de 5,1 millions d’inscriptions consulaires en 2024. En incluant les non-enregistrés, cette population pourrait atteindre 6,5 millions, selon le ministère des Affaires étrangères.
La majorité de cette communauté est constituée de jeunes actifs, âgés entre 15 et 40 ans, dont l’intégration économique croissante dans leurs pays d’accueil se reflète dans l’augmentation continue des transferts. Par ailleurs, les progrès technologiques dans les services de transfert d’argent, tels que Western Union et MoneyGram, ont permis une meilleure fluidité de ces flux financiers.
Les MRE, résidant principalement en France, Espagne et Italie, démontrent un engagement financier considérable. En moyenne, plus de 80% d’entre eux transfèrent annuellement plus de 4.777 dollars. Ces chiffres soulignent une volonté de soutenir non seulement leurs familles, mais également l’économie nationale.
Si ces transferts soutiennent la consommation et offrent une stabilité financière à court terme, leur impact reste limité sur le développement économique de long terme. L’investissement productif, représentant à peine 10% des fonds, demeure insuffisant pour impulser des projets structurants capables de générer des emplois ou de moderniser des infrastructures. Cette situation pose la question : comment orienter une partie plus significative de ces transferts vers des initiatives durables et rentables ?
Des pistes pourraient inclure des incitations fiscales pour encourager les investissements des MRE dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les énergies renouvelables ou encore les nouvelles technologies. Des campagnes de sensibilisation, couplées à des partenariats entre l’État et la diaspora, pourraient également renforcer leur implication.
Outre leur apport financier, les MRE jouent un rôle clé dans le rayonnement du Maroc à l’international. Leur engagement dans des causes nationales, telles que la défense de la marocanité du Sahara, témoigne de leur attachement profond à leur pays d’origine. Leur présence en masse durant la période estivale — avec 3,76 millions de visiteurs entre juin et septembre 2024 — dynamise par ailleurs le tourisme local.
Sur le plan diplomatique, les MRE constituent un levier stratégique. Par leur capacité à promouvoir la culture marocaine et à tisser des liens avec les sociétés d’accueil, ils renforcent l’image et l’influence du Maroc dans le monde.
Les transferts financiers des MRE, bien qu’essentiels, ne réalisent pas encore tout leur potentiel en termes de développement économique et social. L’heure est venue de réfléchir à des politiques publiques innovantes pour canaliser cette manne financière vers des projets durables et structurants.
Avec une diaspora dynamique et profondément attachée à son pays, le Maroc dispose d’un atout inestimable qu’il convient de mieux exploiter.












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