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55 ans de culture russe au Maroc


Rédigé par le Vendredi 16 Juin 2023

Ils étaient quelques 600 personnes venues célébrer, le 15 juin au Théâtre Mohammed V de Rabat, le 55ème anniversaire du Centre russe de la Science et de la Culture, sis dans la capitale du royaume. Ici, point de politique, mais uniquement de l’art.



Feu Allal El Fassi en compagnie de SE Luka Palamaltchok, ambassadeur d'URSS à Rabat, et M. A. Kaftanov, président du Sood, lors de l'inauguration du CRSC, en 1968
Feu Allal El Fassi en compagnie de SE Luka Palamaltchok, ambassadeur d'URSS à Rabat, et M. A. Kaftanov, président du Sood, lors de l'inauguration du CRSC, en 1968
« Je tiens à féliciter les Marocains à l’occasion du 55ème anniversaire du Centre russe pour la science et la culture, parce que nous considérons cet événement comme une fête commune pour la célébration de la culture dans sa dimension universelle », souligne M. Petr Iakhmenev, directeur du Centre russe pour la Science et la Culture et conseiller de l'ambassade de Russie à Rabat.

Ont pris part à la cérémonie de célébration, organisée au Théâtre Mohammed V de Rabat, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Rabat, SE  M. Valerian Shuvaev, des membres du corps diplomatique russe et des représentants d’associations socioculturelles marocaines.

Dans le hall du théâtre, des centaines d’enfants marocains, accompagnés de leurs parents, créaient une ambiance animée et détendue. La célébration du 55ème anniversaire du Centre russe pour la science et la culture leur a été consacrée.

Exposition de dessins et spectacle de danse classique ont permis aux invités de constater les performances des enfants marocains inscrits au Centre culturel russe, qui a relancé l’ensemble de ses activités, après la longue parenthèse due à la pandémie du Covid.
 

Haut lieu de rapprochement entre Russes et Marocains

M. Abdelati Doghmi, conseiller auprès du Centre russe de la Science et de la Culture dans lequel il officie depuis sa création, qui a animé la soirée de célébration, se plaît à rappeler l’histoire de ce haut lieu de rapprochement entre les deux peuples, russe et marocain.

« La cérémonie d’inauguration du Centre culturel, alors soviétique, qui a eu lieu en 1968, a été marquée par la présence d’une figure marquante du mouvement national et de la scène politique marocains : Allal El Fassi.

Depuis lors, de grandes personnalités marocaines ont honoré de leur présence les locaux du centre et y ont tenu des conférences. Abdelkrim Ghallab, Mohamed El Fassi, Mohamed El Mekki Naciri, Ali Yata, Abdelouahed Radi et j’en passe. Outre, bien entendu, un grand nombre d’artistes, d’écrivains et de cinéastes marocains qui ont participé à faire du Centre culturel russe un haut lieu de la culture dans la capitale du royaume.

Du côté russe, le président du Conseil des ministres de l’Union soviétique, Alexis Kossyguine, a visité le centre, en 1972, lors de son séjour au Maroc. Plus récemment, c’est l’ancien ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Evgueni Primakov, qui nous avait, également, honoré de sa présence ».
 

Présenter la Russie dans sa réalité

« Le Centre russe pour la science et la culture à Rabat est un exemple éloquent de la qualité des relations entre la Fédération de Russie et le Royaume du Maroc », tient à préciser M. Petr Iakhmenev. « Grâce à ce centre russe, beaucoup de citoyens marocains ont pu mieux connaître la Russie, sa culture et la réalité de la vie dans mon pays ».

Mais que pense un diplomate russe, en charge du Centre culturel à Rabat, de la vague de la tentative de quasi-annulation de la culture russe dans les pays occidentaux ?

« Au Centre culturel russe, nous parlons la langue de la paix, de l’art, de l’éducation et du rapprochement entre les peuples, parce que telle est notre mission. Notre rôle est de présenter au public marocain, de manière véridique, la réalité de la vie en Russie.

Cette meilleure connaissance, l’un de l’autre, est très importante pour les deux peuples et ce encore plus dans le contexte mondial actuel, vu que les pays occidentaux tentent de présenter une image négative de la Russie au reste du monde.

Une culture impossible à « annuler »

Pensez-vous, franchement, que l’on puisse « annuler » une culture aussi riche et multiséculaire que celle de la Russie ? Il n’est pas possible d’annuler Tchekhov, ni Dostoïevski, ni Tolstoï, ni Guerguiev et tous les autres grands noms de la culture russe. C’est tout simplement impossible.

Ces tentatives occidentales d’annulation de la culture russe sont, à mon humble avis, un symbole de faiblesse. De la même manière, il n’est pas possible d’empêcher une culture de s’épanouir et de briller à l’échelle mondiale, que ce soit celle de la Russie ou d’un autre pays.

Comme vous avez pu le remarquez, aujourd’hui, il y a beaucoup d’enfants que leurs parents ont inscrits au Centre culturel russe pour qu’ils puissent bénéficier des différentes activités qu’il anime, ce qui est l’une de nos priorités. Plus globalement, quelques 220 personnes visitent chaque semaine notre centre ».

Le Centre russe pour la science et la culture de Rabat est l’un des 73 maisons de la Russie, présentes dans 80 pays. Représentant l’Agence fédérale russe à l’étranger, fondée en 1925, il dépend du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 16 Juin 2023

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