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A défaut d’un accord sur le relèvement du plafond de la dette, l’économie US au bord de la banqueroute


Rédigé par le Vendredi 19 Mai 2023

A défaut d’un accord sur le relèvement du plafond de la dette, entre démocrates et républicains, l’économie US s’expose à un sérieux risque. Celui d’une potentielle banqueroute.
Une situation inédite dans la mesure où cette quête d’un éventuel compromis s’opère dans un contexte de campagne présidentielle qui édicte des règles de conduite qui lui sont propres.



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Et pour comprendre la situation, il faut garder en tête que, certes, le Congrès américain a toutes les prérogatives d'autoriser les Etats-Unis, premier emprunteur du monde, à émettre encore de la dette en relevant la limite de ses emprunts qui se situent aujourd'hui à plus de 31.000 milliards de dollars, un montant supérieur à leur Produit intérieur brut.
 
Seulement, pour que le Congrès puisse autoriser le gouvernement fédéral américain à s'endetter davantage et éviter par là un défaut de paiement des Etats-Unis, qui, sans accord, pourrait survenir dans moins de deux semaines, il faut bien que républicains et démocrates se mettent, préalablement, d'accord.
 

Avec les républicains majoritaires à la Chambre, Joe Biden et les démocrates ne pourront donc pas faire passer de nouveaux grands projets. Joe Biden se doit de composer avec Kevin McCarthy, Président de la Chambre des représentants des États-Unis et qui, depuis 2014, dirige le groupe républicain à la chambre basse du Congrès.
 
Pour mieux rendre compte de la situation, un petit feedback s’impose.
 

L’histoire commença par une alerte et une deadline.
 
Si rien n’est fait, les USA ne seraient plus en mesure, à compter du premier juin, ni de verser des salaires, retraites ou prestations sociales ni d’honorer leur échéance ou de rembourser leurs créanciers.
 
C’est ce qu’on appelle défaut de paiement dont les répercussions dans le cas de la première économie mondiale auront une large portée.
 
Dévoilée début mai, cette date du 1er juin fut maintenue lundi dernier, « avec les informations supplémentaires, désormais disponibles », avait indiqué la secrétaire au Trésor, Janet Yellen dans un courrier au chef républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy qui, le lendemain, devait rencontrer le président Joe Biden, pour tenter de trouver un accord sur le plafond de la dette.
 
Dans ce même courrier, Janet Yellen aurait expliqué que "le Trésor ne sera probablement plus en mesure de satisfaire toutes les obligations du gouvernement si le Congrès n'a pas agi pour relever ou suspendre la limite de la dette début juin, et potentiellement dès le 1er juin".
 
Mercredi, le président Joe Biden s'est dit "confiant" quant à l'aboutissement d'un tel accord assurant qu'un défaut de paiement des Etats-Unis sera évité.
 
A en juger par une dépêche Afp datée du Washington, Joe Biden, lors d'une brève intervention à la Maison Blanche avant de partir pour le Japon où il devait participer à un sommet du G7, aurait précisé que les responsables du Congrès avec qui il a eu une réunion mardi "étaient d'accord pour éviter un défaut de paiement" des Etats-Unis.
 
"J'ai confiance dans le fait que nous allons avoir un accord sur le budget et que l'Amérique ne va pas faire défaut", avait déclaré le président répétant qu'une telle défaillance serait "catastrophique pour l'économie américaine et le peuple américain".

"On va parvenir à s'accorder parce qu'il n'y a pas d'autre alternative que de faire ce qu'il faut pour le pays",
a continué le président ajoutant que les négociations portaient "en fait sur les lignes du budget et non pas sur l'idée qu'il faut ou non rembourser nos dettes".
 
N’empêche, qu’à en juger par la même source, le président avait par ailleurs précisé qu'il avait "raccourci" son voyage en Asie après le G7 "afin d'être là pour les négociations finales et signer un accord avec les responsables du Congrès".
 
Il a également ajouté qu'il resterait "en contact étroit" avec le chef des républicains à la Chambre des représentants et qu'il tiendrait une conférence de presse dimanche.
 
Pour sa part, Kevin McCarthy s'est déclaré mercredi "optimiste sur la capacité à travailler ensemble".
 
 La veille, il avait salué "un processus amélioré" dans la conduite des discussions dans la mesure où la Maison Blanche avait dépêché deux hauts responsables pour traiter directement avec les dirigeants républicains desquels dépend, bon gré mal gré, le destin financier à court terme des USA.

A suivre.






Noureddine Batije
Noureddine BATIJE est un journaliste spécialiste en investigation journalistique et traitement de... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 19 Mai 2023

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