Selon les données communiquées lors du Conseil d’administration tenu le 18 décembre 2025, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, l’ANCFCC a réalisé un chiffre d’affaires record de 10,9 milliards de dirhams en 2025, soit une progression de 17 % par rapport à 2024. Cette performance s’accompagne d’une contribution accrue aux finances publiques de 7,5 milliards de dirhams, dont 6,5 milliards directement affectés au Budget général de l’État.
Ce bond financier dépasse les attentes de nombreux analystes, surtout si l’on se réfère aux données de 2024, où l’agence avait déjà enregistré un chiffre d’affaires historique de 9,33 milliards de dirhams. Pour donner un exemple parlant : si les recettes de 2024 semblaient solides à première vue, celles de 2025 ont clairement porté l’ANCFCC vers une nouvelle dimension d’excellence et de responsabilité publique.
Sur le plan opérationnel, les efforts ne sont pas en reste. L’Agence a procédé à l’immatriculation de 1,1 million d’hectares, tout en produisant 430 000 titres fonciers, ce qui représente une progression annuelle d’environ 15 % dans la délivrance de ces documents essentiels à la sécurité des droits fonciers. Parallèlement, les inscriptions sur les livres fonciers ont atteint 1 200 600 actes, en hausse de 14 % par rapport à 2024.
Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques : ils illustrent une réalité tangible pour des milliers de familles marocaines qui, dans le monde rural comme urbain, voient leurs droits sur les terres mieux protégés et mieux reconnus. Je me rappelle lors d’un reportage dans une commune rurale de la région de Fès, où des agriculteurs parlaient de titres fonciers comme d’une « assurance contre l’incertitude » : ce n’est pas qu’un document, mais une promesse de stabilité économique pour leurs enfants.
Dans un contexte où la digitalisation des services publics est devenue une priorité, l’ANCFCC continue de déployer sa stratégie numérique, en renforçant notamment la cybersécurité et son schéma directeur des systèmes d’information un élément clé pour fluidifier l’accès aux données foncières et réduire les frictions administratives.
Cependant, derrière ces chiffres impressionnants se dessinent des défis à ne pas sous-estimer : la nécessité de réduire davantage les délais de traitement, d’accélérer l’accès aux zones encore non immatriculées, et d’assurer une parfaite transparence auprès des usagers. Si les ambitions sont élevées et les résultats solides, le chemin vers une pleine sécurisation foncière nationale reste exigeant.
Plus qu’un simple bilan, 2025 marque pour l’ANCFCC un tournant stratégique : celui où performance rime avec responsabilité sociale. À l’heure où l’économie marocaine mise sur l’attraction des investissements, la sécurisation du foncier base de toute confiance — est désormais un argument solide, crédible et mesurable.












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