Le FMI analyse la situation économique de la région pour 2025–2026. Les pays concernés sont notamment : Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Nigéria, Soudan du Sud, Tchad. Tous disposent de ressources convoitées. Pourtant, la croissance réelle n’y profite pas aux populations.
D’après le rapport, la région maintiendra 4,1 % de croissance en 2025, portée par des réformes et une macro-stabilisation. Mais la majorité de cette dynamique vient surtout de pays non pétroliers (comme la Côte d’Ivoire, le Rwanda ou l’Éthiopie). Les pays dépendants des ressources, eux, restent coincés.
Depuis plusieurs années, ces pays affrontent une baisse des cours du pétrole, des chocs politiques, et une mauvaise gestion de la dette. Résultat : les États empruntent pour compenser, créant un cercle vicieux. Le FMI avertit que 20 pays de la région sont en surendettement ou à haut risque. Le second problème vient de la volatilité. Le prix du baril, parfois divisé par deux en quelques mois, déstabilise les budgets. Et quand l’État mise tout sur une seule exportation, toute la machine s’enraye.
Les ressources naturelles créent peu d’emplois. Les mines et les plateformes pétrolières utilisent des machines et des spécialistes étrangers, pas des millions de travailleurs locaux. Autre point : la gestion. Le FMI rappelle que le service de la dette évince les dépenses prioritaires : écoles, hôpitaux, routes. Au Nigéria et au Kenya, la part des intérêts dans les recettes dépasse même les seuils observés dans d’autres régions. Bref : l’argent des ressources n’atteint pas l’économie réelle.
Dans les prochains mois, les yeux se tourneront vers les réformes fiscales, l’amélioration de la gestion de la dette et la montée des industries locales. L’Afrique a les ressources. Reste maintenant à transformer la richesse du sol en richesse des citoyens. Affaire à suivre…












L'accueil

















