L’usine d’Alstom à Fès, déjà active depuis plusieurs années, ne se limite plus à la production de transformateurs et de câblage : elle franchit un cap. La nouvelle ligne de production, la première unité mondiale de ce type pour Alstom, permettra de concevoir des pupitres destinés à des projets ferroviaires internationaux. Martin Vaujour, président d’Alstom Afrique Moyen‑Orient et Asie Centrale, la qualifie de « signal fort du dynamisme industriel » dans la région.
L’impact local est concret : plus de 200 emplois directs sont prévus, tout en renforçant les compétences d’ingénierie sur le territoire. Parallèlement, le plan d’expansion inclut le doublement de la capacité de production de transformateurs et la création d’un bureau d’ingénierie pour stimuler l’innovation technique et soutenir l’expertise locale. Mehdi Sahel, directeur général d’Alstom Maroc, souligne que ces nouvelles capacités confirment le rôle du Maroc comme « contributeur clé » dans la chaîne de valeur ferroviaire mondiale.
Ce financement s’inscrit dans la continuité d’un engagement de longue date. Depuis 2019, Alstom a investi près de 320 millions de dirhams au Maroc, permettant la livraison de projets emblématiques : 270 tramways Citadis pour Rabat et Casablanca, 12 trains Avelia Euroduplex pour la LGV Tanger–Casablanca et 77 locomotives Prima. Aujourd’hui, le site de Fès compte plus de 1 400 employés, une base solide pour soutenir cette montée en gamme.
Avec cette nouvelle ligne de pupitres de conduite, le Maroc franchit un cap : il ne s’agit plus seulement d’assemblage, mais de production de composants stratégiques, intégrant normes internationales et hautes compétences techniques. Pour les jeunes ingénieurs marocains, cette évolution représente une opportunité concrète de transfert de technologie et de montée en compétences durable.
Ce projet est essentiel pour plusieurs raisons : il valorise les compétences locales, permet au Maroc de monter dans la chaîne de valeur mondiale en produisant des pupitres de conduite sensibles, génère des retombées socio-économiques pour Fès avec +200 emplois directs, et envoie un signal positif à l’industrie nationale, susceptible d’attirer d’autres investisseurs.
L’annonce d’Alstom du 9 décembre 2025 100 millions de dirhams, 200 emplois, première ligne mondiale de pupitres traduit une vision industrielle ambitieuse et concrète. Pour le Maroc, c’est la promesse d’un futur où l’industrie ne se contente plus d’exécuter, mais conçoit, innove et exporte. Fès pourrait ainsi devenir un pilier régional de l’industrie ferroviaire, offrant aux jeunes ingénieurs un horizon d’opportunités et confortant le Royaume comme plateforme industrielle de référence, durable et compétitive.












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