Dans la nuit du 23 juin, vers 00 h 00 GMT, Donald Trump publie sur Truth Social que le cessez-le-feu est opérationnel :

« THE CEASEFIRE IS NOW IN EFFECT. PLEASE DO NOT VIOLATE IT! » 

Les deux parties affichent un accord : Netanyahu confirme qu’Israël accepte, et la télévision d’État iranienne affiche un graphique annonçant l’arrêt des combats 

Missiles iraniens post-trêve (moins de 3 h plus tard)
Avant l’application du cessez-le-feu, l’Iran lance des missiles vers Israël, dont au moins 20 missiles, ciblant notamment Beersheba : Impacts à Beersheba : au moins 4 civils tués, plusieurs bâtiments endommagés 

Moins de trois heures après le début officiel de la trêve, de nouvelles salves traversent l’espace aérien israélien. Certaines sont interceptées, d’autres atteignent des zones peu peuplées dans le nord .

Riposte israélienne
En réponse, Israël reprend ses frappes : Ciblage de sites militaires et scientifiques en Iran (notamment, un scientifique nucléaire tué à Téhéran) 

Premiers bilans humains et matériels
Environ 4 à 5 civils tués à Beersheba ; des dizaines de blessés 
Impact côté iranien : frappes israéliennes ayant entraîné au moins 9 morts, dont un scientifique nucléaire .
Fermeture temporaire de l’espace aérien israélien et perturbations de vols régionaux 

Réactions officielles & incertitudes diplomatiques
Israël : « cessionner la trêve serait immédiatement puni », selon Netanyahu .
Iran : Abbas Araghchi nie tout accord formel, indique que la trêve n’est conditionnelle qu’à un arrêt d’abord israélien 

On note une situation instable, avec craintes d’une reprise des hostilités à tout moment.

C’est une posture politique et psychologique qui signifie :

Même si l’on accepte un cessez-le-feu, il faut que le dernier acte militaire vienne de nous, pour ne pas apparaître comme ayant cédé.

C’est un acte d’orgueil géopolitique : il s’agit moins d’un gain militaire que d’un signal d’honneur, de souveraineté ou de défi final.

L’Iran a-t-il revendiqué ce droit ? Oui, indirectement.

Le ministère iranien des Affaires étrangères, tout en niant un accord de cessez-le-feu formel, a laissé entendre que les dernières frappes iraniennes lancées juste avant ou juste après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu étaient une réponse finale légitime.

Certains médias iraniens parlent même d’un "dernier coup d’éclat" avant de rentrer dans la retenue. Cela vise à :

Préserver la narration interne de victoire (surtout pour l’opinion publique et les Gardiens de la Révolution)
Ne pas apparaître comme soumis aux pressions de Trump ou d’Israël
Imposer leurs propres termes de fin de conflit, ou du moins brouiller les cartes de la victoire

Les précédents historiques
Hamas et Israël (2021) : le Hamas avait tiré des roquettes après l’annonce du cessez-le-feu, comme pour revendiquer le dernier mot.
Guerre Iran-Irak (1988) : des combats avaient continué plusieurs jours après la trêve, notamment pour conserver la posture de combat jusqu’au dernier instant.
États-Unis au Vietnam : bombardements intensifiés juste avant les accords de Paris en 1973, dans une logique de "dernier mot".

Risques et contradictions, Ce “droit au dernier tir” est dangereux :

Il fragilise les cessez-le-feu naissants, souvent très fragiles dans les premières 24–48h.
Il donne un prétexte immédiat à la riposte de l’adversaire, comme on l’a vu avec les frappes israéliennes ciblées.
Il complique toute médiation extérieure, car il brouille la lecture de qui a violé quoi.

L’Iran semble avoir voulu imprimer dans l’histoire que sa main n’a pas tremblé. Mais ce « droit au dernier tir » risque de se transformer en dernier faux-pas : il a relancé les hostilités, fragilisé le processus diplomatique, et redonné à Israël une légitimité pour frapper fort.