Apparemment, le bloc des BRICS, regroupant le cinq grands pays émergents (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud), pèserait désormais plus lourd économiquement que le G7, les 7 pays les plus industrialisés de la planète, constitué des États-Unis, de l’Allemagne, du Canada, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni.

Chiffres à l’appui, Acorn Macro Consulting, cabinet spécialisé dans les études macro-économiques, aurait précisé que la part des BRICS au PIB mondial équivaut à 31,5 % contre 30,7 % seulement pour le G7.

Et pour causes, les cinq membres des BRICS affichent un taux de croissance économique annuel moyen sensiblement supérieur à celui enregistré par les pays du G7. Ce qui fait dire audit Cabinet que le poids relatif des BRICS sur la scène mondiale devrait aller grandissant.

Aidé en cela par l’intérêt d’adhésion qu’aurait exprimé une douzaine de pays. Certains d’entre eux auraient déjà, à cet effet, déposé une demande officielle.

A en juger par des propos datant du 21 mars attribués, cette fois, à Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, 16 pays auraient souhaité adhérer aux BRICS et que ce nombre ne fait qu'augmenter mois en mois.

Du 22 au 24 août de l’année en cours, le 15e Sommet des BRICS se tiendra à Durban en Afrique du Sud qui, durant une année, assure la présidence tournante de ce bloc. L’année prochaine, c’est la Russie qui en assumerait la présidence.

Déjà en 2014, les BRICS, qui avaient commencé à institutionnaliser leur démarche avec des réunions ministérielles régulières ont procédé au lancement de leur propre banque de développement avec des milliards et des milliards de capitaux d’amorçage, en plus de la création d’un mécanisme de liquidité appelé Arrangement de réserve conditionnelle pour soutenir les membres en cas de difficultés de paiement.

Le tout en tant qu’alternative à l’actuelle architecture financière mondiale façonnée par les accords de Bretton Woods et ses principaux instruments, Banque mondiale et Fonds monétaire international. D’autant plus que les BRICS ne disposent actuellement, en tout et pour tout, que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au FMI. Une part, somme toute minime, au vu de leur poids tant économique que démographique.

Et c’est d’ailleurs, ce qui fait que de nombreux pays pourraient être intéressés à rejoindre le bloc BRICS, éventuellement, ceux qui avaient eu des expériences, o combien, douloureuses avec les programmes d’ajustement structurel du FMI et les mesures d’austérité qui en découlent.

Et ce n’est pas tout, les pays des BRICS travaillent actuellement à développer une nouvelle forme de monnaie tant pour renforcer les liens économiques que pour offrir une alternative au dollar et à l’euro et qui, semble-t-il, devrait être discutée lors du prochain sommet des dirigeants des BRICS en août prochain.

Il va sans dire que si cette idée de créer une nouvelle monnaie, se concrétise, c’est tout le commerce international et les politiques monétaires qui vont avec, dominé par le dollar américain et l'euro qui serait sérieusement bouleversé niveau des pays membres des BRICS et bien au-delà.
 
Serait-ce le début d’un reformatage de l’économie mondiale ? On verra.

Certes, le bloc des BRICS dame le pion au G7, mais la partie continue et promet d’être intéressante à plus d’un titre.