Rouler plusieurs dizaines de kilomètres dans la région et entendre régulièrement des « je ne savais pas que c’était possible », c’est l’un des retours que plusieurs participants ont partagé à la pause café lors de l’étape berrechidoise. La caravane, organisée par le CRI Casablanca‑Settat, n’est pas une simple tournée d’affichage : elle incarne la volonté du ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques de rendre accessible et compréhensible un dispositif qui reste encore perçu comme complexe par beaucoup d’entrepreneurs.

L’objectif est clair : expliquer clauses, incitations, conditions d’accès et critères d’éligibilité introduits par la Charte de l’Investissement, qui prévoit un soutien ciblé aux TPME ces structures qui forment l’essentiel du tissu entrepreneurial marocain. Dans ce nouveau cadre, la subvention peut atteindre jusqu’à 30 % du coût du projet, une aide que le directeur général du CRI, Salmane Belayachi, a présenté comme adaptée à la réalité économique locale.

Le gouverneur de la province, Jamal Khallouq, a quant à lui insisté sur l’enjeu de communication efficace entre institutions publiques et acteurs du terrain, rappelant que les petites entreprises sont des vecteurs essentiels de création d’emplois et de résilience économique.

Berrechid n’est pas un choix fortuit. Cette province, progressivement reconnue pour l’essor de ses activités et la structuration de ses filières, voit chaque semaine de nouveaux projets naître, des idées se concrétiser et des PME se lancer avec audace. Mais derrière cette dynamique, les attentes en matière d’accompagnement et d’accès au financement restent fortes, notamment parmi les porteurs de projets jeunes ou encore peu familiarisés avec les mécanismes publics. 
 

Dans le détail, cette étape de la caravane a permis aux entrepreneurs d’engager des discussions concrètes sur les critères d’éligibilité, les procédures désormais digitalisées pour simplifier les démarches, et les incitations financières et techniques introduites par la Charte. Ces échanges ont mis en évidence une demande croissante pour un cadre plus lisible, plus simple et mieux adapté aux réalités locales en particulier dans une région où l’économie est dominée par de petites unités.
 

Au‑delà de la subvention maximale de 30 %, les porteurs de projets ont posé des questions sur les étapes de dépôt de dossiers, les engagements à long terme et les critères de succès. Autant de signes qu’une bonne partie de l’écosystème entrepreneurial marrocain aspire à une information pratique, transparente et orientée vers l’action, et non seulement vers des annonces générales. 
 

Dans un Maroc où l’investissement productif figure au rang des priorités économiques et sociales, ce type de caravane itinérant, pédagogique et proche du terrain devient un outil précieux. Pour les entrepreneurs de Berrechid et des régions voisines, il ne s’agit plus seulement d’un discours institutionnel, mais d’une vraie opportunité de comprendre, d’oser et de transformer une idée en projet viable, dans un environnement désormais mieux outillé pour les accompagner vers la croissance et la durabilité.