Sous la pression des consommateurs et des réalités économiques, les autorités algériennes ont été contraintes de faire marche arrière, autorisant à nouveau les transactions, mais les dommages étaient déjà considérables.

Les marchandises destinées aux ports algériens, habituellement transbordées via Tanger Med, ont été redirigées vers d'autres ports suite à cette interdiction, entraînant des perturbations majeures dans les services de transport maritime. Des compagnies telles que Maersk et CMA CGM ont modifié leurs itinéraires pour contourner les ports marocains, optant pour Algesiras et Valence. Cette décision a non seulement augmenté les coûts de transport, mais a également allongé les délais de livraison, impactant directement les prix des matières premières sur les marchés algériens.

Ironiquement, cette tentative de boycott intervient après une année record pour Tanger Med, qui a connu une augmentation significative du volume de fret traité en 2023. Cette performance exceptionnelle, réalisée quatre ans plus tôt que prévu, témoigne de la vitalité et de la croissance continue du complexe portuaire marocain.