Et si on découvrait le Maroc non pas par ses paysages ou ses tajines, mais par ses fils, ses tissus, ses broderies et ses créateurs ?

C’est le pari de l’émission « Cousu », cette nouvelle série de TV5 qui fait de la mode un passeport culturel. Spoiler : on s’y reconnaît… et on en redemande.

Oubliez les guides touristiques classiques. « Cousu », c’est un tour du monde en sept escales, où chaque pays est raconté à travers ses étoffes, ses gestes et ses couturiers.

Animée par Karine Vanasse, actrice et modeuse avertie, cette série-documentaire invite à voir le vêtement comme un symbole culturel, un héritage vivant.

Après la Belgique, c’est le Maroc qui s’invite à l’écran. Avec une approche à la fois contemplative et curieuse, Karine explore notre histoire et nos valeurs à travers les mains qui cousent, brodent, découpent et tissent. Un regard tendre et précis sur ce que la mode dit de nous.

Le voyage commence à Casablanca, entre les murs ocre des Habous, les marchés pleins de couleurs et les ateliers pleins de secrets.

On y découvre la vision délicate de Siham El Habti, les coupes de la maison Barchmane, le savoir-faire des maroquiniers, mais aussi la nouvelle génération formée à la Casa Moda Academy, dirigée par Abdelhanine Raouh.

Puis cap sur Marrakech. Ici, l’énergie change. Place à l’audace et au métissage. Norya Ayron, créatrice franco-algérienne installée dans la ville rouge, revisite la gandoura avec des imprimés vitaminés et des coupes urbaines.

À Ouirgane, Karine fait halte dans l’association Tamounte, où des femmes tissent des tapis Boucharouite à partir de tissus recyclés offerts par des créateurs.

Enfin, escale élégante dans la maison de Marisa Berenson, actrice culte et muse d’Yves Saint Laurent, qui a posé ses valises à Marrakech pour y créer des bijoux inspirés des parures marocaines traditionnelles. Un clin d’œil raffiné à la richesse de notre patrimoine.

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Ce que montre « Cousu », c’est que la mode marocaine n’est pas figée dans un musée ou réservée aux défilés élitistes.

Elle vit, elle évolue, elle s’expérimente dans les ruelles, les salons, les souks ou les ateliers cachés. Elle parle de transmission, d’identité, de réinvention.

Et elle attire l’attention du monde, pas seulement lors des fashion weeks, mais aussi dans les émissions qui savent poser les bonnes questions.

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En choisissant le Maroc pour son deuxième épisode, « Cousu » ne s’est pas trompé. Ce pays de tisseurs et de stylistes, d’artisans et de rêveurs, offre un terrain idéal pour raconter comment la mode peut devenir un langage universel.

Ici, le passé s’accorde au présent dans des pièces cousues avec l’âme. Et entre une gandoura revisitée et un tapis upcyclé, on comprend vite que notre style à nous, c’est une histoire qu’on continue d’écrire.