Ce qui a avancé (et pourquoi c’est important) ?
COP30 n’a pas été un échec pur : le sommet a servi de plateforme pour lancer et accélérer des outils concrets.
Parmi les points majeurs figurent des engagements massifs pour développer les énergies renouvelables et la décarbonation industrielle (hydrogène, électrolyse pour l’acier et les fertilisants), ainsi que des initiatives ciblées sur la réduction des émissions de méthane.
Ces annonces s’accompagnent d’une logique pragmatique : financer des projets directement viables et déployer des solutions sur le terrain plutôt que de simplement produire des déclarations politiques.
Autre avancée notable : l’accord politique pour tripler les flux d’adaptation climatique d’ici 2035; une promesse qui, si elle se matérialise, répondrait au besoin urgent des pays vulnérables en matière d’adaptation (infrastructures résilientes, agriculture résistante à la sécheresse, systèmes d’alerte).
Ce volet adaptation a été un des points centraux de la négociation et reflète la pression des États en développement pour obtenir des financements prévisibles et accessibles.
Parmi les points majeurs figurent des engagements massifs pour développer les énergies renouvelables et la décarbonation industrielle (hydrogène, électrolyse pour l’acier et les fertilisants), ainsi que des initiatives ciblées sur la réduction des émissions de méthane.
Ces annonces s’accompagnent d’une logique pragmatique : financer des projets directement viables et déployer des solutions sur le terrain plutôt que de simplement produire des déclarations politiques.
Autre avancée notable : l’accord politique pour tripler les flux d’adaptation climatique d’ici 2035; une promesse qui, si elle se matérialise, répondrait au besoin urgent des pays vulnérables en matière d’adaptation (infrastructures résilientes, agriculture résistante à la sécheresse, systèmes d’alerte).
Ce volet adaptation a été un des points centraux de la négociation et reflète la pression des États en développement pour obtenir des financements prévisibles et accessibles.
Ce qui n’a pas marché : l’omission des fossiles et la science marginalisée
Pourtant, les textes finaux et la mécanique politique ont montré leurs limites.
Alors que la question des combustibles fossiles s’était progressivement imposée comme la pierre angulaire des actions climatiques post-COP28, le document de clôture de Belém a finalement omis toute mention explicite d’une feuille de route de sortie des fossiles faute d’un consensus entre pays producteurs et pays demandeurs d’ambition.
De fait, des acteurs puissants ont bloqué la formulation, et le langage contraignant attendu n’a pas été adopté.
Le résultat : une décision politique d’apparence unie mais sans la morsure nécessaire pour faire basculer rapidement l’économie fossile.
Parallèlement, des voix ont pointé un recul dans la place accordée à la science au cœur des négociations : certaines instances et États ont remis en question le calendrier et le rôle des rapports scientifiques (IPCC), rendant plus floue l’orientation globale des prochaines années.
Cette dilution du rôle scientifique fragilise la capacité à aligner décisions et trajectoires compatibles avec 1,5 °C.
Alors que la question des combustibles fossiles s’était progressivement imposée comme la pierre angulaire des actions climatiques post-COP28, le document de clôture de Belém a finalement omis toute mention explicite d’une feuille de route de sortie des fossiles faute d’un consensus entre pays producteurs et pays demandeurs d’ambition.
De fait, des acteurs puissants ont bloqué la formulation, et le langage contraignant attendu n’a pas été adopté.
Le résultat : une décision politique d’apparence unie mais sans la morsure nécessaire pour faire basculer rapidement l’économie fossile.
Parallèlement, des voix ont pointé un recul dans la place accordée à la science au cœur des négociations : certaines instances et États ont remis en question le calendrier et le rôle des rapports scientifiques (IPCC), rendant plus floue l’orientation globale des prochaines années.
Cette dilution du rôle scientifique fragilise la capacité à aligner décisions et trajectoires compatibles avec 1,5 °C.
Et pour le Maroc ? Impacts, opportunités et lignes rouges
Pour un pays comme le Maroc exposé à la sécheresse, à l’irrégularité des pluies agricoles et à des vagues de chaleur croissantes; les conclusions de Belém offrent des opportunités précises mais aussi des limites importantes.
Adaptation et financement : le signal le plus utile pour Rabat est la promesse d’augmentation des financements d’adaptation.
Si ces fonds deviennent effectivement prévisibles et mieux calibrés pour les besoins régionaux (irrigation intelligente, recharge des nappes, infrastructures côtières), le Maroc pourra accélérer des projets concrets pour sécuriser l’agriculture et l’accès à l’eau dans les régions vulnérables.
Mais attention : la portée réelle dépendra des modalités d’accès à ces fonds (simplification des dossiers, subventions vs prêts).
Décarbonation industrielle et hydrogène vert : COP30 a mis en lumière des pipelines d’investissements pour la décarbonation des secteurs lourds; un message utile pour le Maroc qui cherche à développer des filières d’hydrogène vert et d’industrie décarbonée (fertilisants, ciment).
Les annonces d’appui financier et de partenariats industriels peuvent aider à structurer des projets à grande échelle au Maroc, notamment avec des partenaires européens et sud-sud. La question des fossiles : l’ombre plane toutefois sur la transition énergétique.
L’absence d’un engagement net sur la réduction des fossiles ralentit la compétitivité relative des renouvelables à court terme et prolonge l’incertitude sur les marchés de l’énergie.
Pour le Maroc, fortement engagé dans les renouvelables, cela signifie qu’il faudra continuer à combiner vitesse de déploiement (solar/wind) et stratégies d’adaptation économiques pour rester résilient face aux fluctuations globales.
Adaptation et financement : le signal le plus utile pour Rabat est la promesse d’augmentation des financements d’adaptation.
Si ces fonds deviennent effectivement prévisibles et mieux calibrés pour les besoins régionaux (irrigation intelligente, recharge des nappes, infrastructures côtières), le Maroc pourra accélérer des projets concrets pour sécuriser l’agriculture et l’accès à l’eau dans les régions vulnérables.
Mais attention : la portée réelle dépendra des modalités d’accès à ces fonds (simplification des dossiers, subventions vs prêts).
Décarbonation industrielle et hydrogène vert : COP30 a mis en lumière des pipelines d’investissements pour la décarbonation des secteurs lourds; un message utile pour le Maroc qui cherche à développer des filières d’hydrogène vert et d’industrie décarbonée (fertilisants, ciment).
Les annonces d’appui financier et de partenariats industriels peuvent aider à structurer des projets à grande échelle au Maroc, notamment avec des partenaires européens et sud-sud. La question des fossiles : l’ombre plane toutefois sur la transition énergétique.
L’absence d’un engagement net sur la réduction des fossiles ralentit la compétitivité relative des renouvelables à court terme et prolonge l’incertitude sur les marchés de l’énergie.
Pour le Maroc, fortement engagé dans les renouvelables, cela signifie qu’il faudra continuer à combiner vitesse de déploiement (solar/wind) et stratégies d’adaptation économiques pour rester résilient face aux fluctuations globales.
Ce qui vient après Belém : vigilance et action locale
COP30 a montré que la diplomatie climatique avance par compromis : beaucoup d’initiatives prometteuses naissent hors du texte contraignant : coalitions volontaires, accords bilatéraux, financements de projets.
Pour le Maroc, la voie la plus pragmatique est de transformer les annonces en dossiers bancables : structurer projets, sécuriser garanties, approfondir les partenariats publics-privés et impulser les filières d’exportation verte (hydrogène, agro-industries durables).
Enfin, Belém rappelle une évidence : la mise en œuvre se joue au niveau national et local.
Les engagements internationaux ne pèsent que si les États adaptent leurs cadres réglementaires, allègent l’accès au financement et mobilisent l’innovation territoriale.
Le défi marocain est désormais de traduire l’énergie politique internationale en programmes territoriaux concrets, centrés sur la gestion de l’eau, l’agriculture résiliente et la décarbonation industrielle.
Pour le Maroc, la voie la plus pragmatique est de transformer les annonces en dossiers bancables : structurer projets, sécuriser garanties, approfondir les partenariats publics-privés et impulser les filières d’exportation verte (hydrogène, agro-industries durables).
Enfin, Belém rappelle une évidence : la mise en œuvre se joue au niveau national et local.
Les engagements internationaux ne pèsent que si les États adaptent leurs cadres réglementaires, allègent l’accès au financement et mobilisent l’innovation territoriale.
Le défi marocain est désormais de traduire l’énergie politique internationale en programmes territoriaux concrets, centrés sur la gestion de l’eau, l’agriculture résiliente et la décarbonation industrielle.
Entre pragmatisme et urgence
COP30 a avancé sur des instruments concrets (financement adaptation, projets de décarbonation, lutte contre la déforestation), mais il a aussi exposé la faiblesse des textes politiques face aux intérêts fossiles et à une science parfois mise à l’écart.
Pour le Maroc, la leçon est double : saisir les opportunités de financement et d’industrialisation verte, tout en restant vigilant face aux limites de l’accord et accélérer les transformations nationales qui rendent le pays moins vulnérable, quoi qu’il arrive sur la scène internationale.
Pour le Maroc, la leçon est double : saisir les opportunités de financement et d’industrialisation verte, tout en restant vigilant face aux limites de l’accord et accélérer les transformations nationales qui rendent le pays moins vulnérable, quoi qu’il arrive sur la scène internationale.












L'accueil

















