Une baisse globale… mais des disparités choquantes
D’après la dernière note du HCP, le nombre total de chômeurs a reculé de 1%, soit 1.630.000 personnes. En ville, ça baisse (moins 40.000 chômeurs), à la campagne, ça monte (plus 25.000). Chez les hommes, le taux passe à 11,5%, et chez les femmes, il reste très élevé : 19,9%. Mais le vrai coup dur, c’est pour les jeunes : 37,7% de chômage chez les 15-24 ans. Une hausse de 1,8 point. Pour les 25-34 ans, c’est mieux (baisse de 0,8 point à 21,2%).
Côté diplômes, ceux qui ont une formation qualifiante s’en sortent un peu mieux. Le chômage des diplômés baisse à 19,4% (notamment les techniciens et cadres moyens).
Le sous-emploi explose, surtout à la campagne
Parce que derrière les chiffres qui "rassurent", la précarité gagne du terrain. Le sous-emploi explose : plus de 1.254.000 Marocains bossent trop peu, ou pour un revenu insuffisant. Ça fait 11,8% de la population active, contre 10,3% l’an dernier. Et c’est pire en milieu rural (14,8%) qu’en ville (10%). Dans certains secteurs, c’est carrément la cata : BTP à 22,6% de sous-emploi, l’agriculture à 14,4%, les services à 9%.
Des économistes soulignent que le Maroc a surtout besoin d’emplois stables et décents, pas juste de chiffres en baisse. La hausse du sous-emploi montre que beaucoup de Marocains bossent, oui, mais dans des conditions très loin de l’idéal. Ce rapport arrive à un moment crucial : année pré-électorale, relance post-Covid toujours fragile, et jeunesse de plus en plus impatiente. À surveiller : les futures annonces du gouvernement, les réponses du patronat, et surtout, la prochaine rentrée économique. Car pour beaucoup, ce n’est pas le chômage qui fait peur, c’est l’ennui de ne pas exister dans l’économie.












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