Financer, accompagner, inclure : une présence qui compte
« Le Crédit Agricole du Maroc, présent depuis sa création en 1961 pour soutenir les agriculteurs et structurer le développement rural, a constamment adapté ses services et produits pour accompagner les fellahs depuis les années 1990 »
Aujourd’hui, le groupe s’inscrit comme l’acteur majeur du financement rural, grâce à une présence qui couvre presque tous les villages, de la plaine du Gharb jusqu’aux contreforts de l’Atlas. Ce modèle repose sur trois axes : financer les exploitations, accompagner les agriculteurs dans leurs projets, et inclure socialement les populations rurales. « Une agriculture forte est celle qui n’oublie personne », répète-t-on dans les couloirs du groupe, un principe qui se ressent jusque dans les échanges quotidiens avec les fellahs.
Grâce aux crédits adaptés aux cycles agricoles et aux délais de remboursement modulés, comme ceux proposés par Tamwil El Fellah, Mohammed Hakkani a pu développer son exploitation de manière progressive, passant d’un hectare et dix têtes de bétail à trois hectares et une trentaine de têtes. Ça nous laisse le temps de vendre avant de payer », explique-t‑il à propos du crédit adapté qu’il a obtenu du CAM. Cette condition de remboursement, spécialement aménagée pour suivre le rythme des saisons agricoles, fait toute la différence entre survivre et prospérer.
Un modèle inclusif pour toutes les agricultures
Le Crédit Agricole du Maroc ne se contente pas de distribuer des prêts. Il a développé une architecture de financement à plusieurs niveaux pour répondre à la diversité des situations rurales. Ainsi, pour les petites exploitations souvent exclues des circuits bancaires classiques, la filiale Tamwil El Fellah a été créée en partenariat avec l’État afin de permettre l’accès au crédit adapté à leurs réalités.
À l’autre bout du spectre, la microfinance intégrée via ARDI complète le dispositif, offrant des crédits de proximité à des projets générateurs de revenus. Ce maillage assure une couverture élargie : des petites parcelles familiales jusqu’aux exploitations apte à intégrer les chaînes de valeur modernes.
Ce modèle intégré permet au CAM de répondre à une réalité essentielle : au Maroc, près de 70 % du tissu agricole est constitué de petites et moyennes exploitations, souvent fragiles et confrontées à des contraintes de financement classiques.
Mais le soutien ne se limite pas à l’argent : il s’étend à l’éducation financière, à la formation technique ou encore à l’accompagnement contre les risques climatiques, un atout crucial dans un pays où la pluviométrie est capricieuse et où la sécheresse pèse lourdement sur les rendements. (Contexte climatique reconnu du secteur ; voir analyses agricoles marocaines récentes, notamment sur la sécheresse record).
Le CAM a également embrassé la digitalisation : solutions de paiement mobile gratuites, ouverture de compte en ligne et applications dédiées aux agriculteurs facilitent l’accès aux services bancaires même dans les zones les plus reculées.
Ce positionnement inclusif a un impact concret : en plus d’être présent via plus de 500 points de vente, agences locales et guichets ruraux, le groupe s’attache à rapprocher le monde financier du quotidien des fellahs.
À Benslimane comme dans beaucoup d’autres régions, les champs ne commandent pas la pluie, mais ils commandent l’ingéniosité. Grâce à une institution qui a choisi de faire plus qu’un simple financement, l’agriculture marocaine se réinvente. Derrière chaque hectare cultivé ou chaque tête de bétail ajoutée, il y a une confiance retrouvée, une dynamique sociale renforcée et un avenir rural qui s’éclaircit. Ce modèle, à la croisée de l’économie et du développement social, illustre combien une banque peut être aussi un moteur de transformation durable, adapté aux défis du 21ᵉ siècle.












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