Comparer l’IA au vivant est une erreur de méthode.
Le danger de ce type de discours, c’est qu’il déforme le débat. Il entretient une peur artificielle de l’IA, fondée sur des projections, des intuitions, des analogies sans fondement. Et pendant ce temps, les vraies questions sont oubliées : la souveraineté numérique, l’éducation à la culture informatique, la maîtrise des infrastructures, la transparence des algorithmes, le rôle des États face aux Big Tech, l’éthique et la sécurité.
Ce n’est pas en comparant l’IA au vivant que l’on protège la société. C’est en donnant aux citoyens les outils pour comprendre l’IA. C’est en formant les décideurs. C’est en écrivant des lois. C’est en faisant de l’informatique une culture aussi légitime que celle du langage ou des arts.
Comme je l’ai déjà écrit, il est urgent que des pays comme le Maroc ou la France adoptent une législation définissant qui peut légitimement parler d’IA, surtout quand il s’agit de recommander des stratégies publiques, d’alerter sur des risques, de proposer des cadres juridiques.
Je n’ai aucun problème avec ceux qui s’émerveillent devant la beauté du vivant. Mais je refuse que l’on caricature l’IA pour glorifier le vivant. Ce n’est ni honnête ni utile. Je demande qu'on traite l'IA avec sérieux. Qu’on la regarde pour ce qu’elle est : un outil puissant entre les mains de l’humanité, qui mérite d’être compris, encadré, gouverné. Non pas comparé, mais maîtrisé.
Par Dr Az-Eddine Bennani












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