L’arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre 2022, tel que dévoilé par le HCP, fait ressortir un net ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 1,6 % au lieu des 8,7 % enregistrés durant le trimestre équivalent de l’année précédente. Et ce, suite à l’augmentation de 3,6 % des activités non agricoles au moment où celles du secteur agricole ont affiché une baisse de 15,1 %.

Le tout, tiré par la demande intérieure, s’est opéré dans une conjoncture peu porteuse, imprégnée de "forte inflation et d’aggravation du besoin de financement de l’économie nationale. "

Et c’est d’ailleurs, ce qui fait qu’aux prix courants, le HCP note que "le PIB a connu une hausse de 7,6 % au lieu de 13,8 % une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 6 % au lieu de 5,1 %. "

Cette situation s’est aussi manifestée par un net ralentissement de la demande intérieure.

Les chiffres du HCP font état d’un "passage de 8 % durant le même trimestre de l’année précédente à 4,3 %, contribuant ainsi pour 4,7 points à la croissance économique nationale au lieu de 8,7 points. "

A ce niveau, le HCP livre quelques chiffres :

Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur taux d’accroissement passant de 6,4 % au troisième trimestre 2021 à 2,4 % avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3,8 points ;

La consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 4,1 % au lieu de 5,7 %, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,1 point ;

La formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré, de sa part, un net ralentissement à 2,7 % au lieu de 11,9 % une année auparavant, avec une contribution à la croissance de 0,7 point au lieu de 3 points.

Parallèlement et compte tenu du net ralentissement de la croissance du revenu national brut disponible, le HCP évoque une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale par rapport au troisième trimestre 2021 passant de 1,9 % du PIB à 6,8 %.

Et ce, au moment où les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 3,1 points au lieu d’une contribution nulle durant le troisième trimestre 2021.