Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié les résultats de son enquête de conjoncture pour le quatrième trimestre 2024. Malgré un contexte marqué par des perceptions économiques majoritairement négatives, l’Indice de Confiance des Ménages (ICM) montre une légère progression, atteignant 46,5 points, contre 46,2 points au trimestre précédent et 44,3 points à la même période en 2023.

81 % des ménages estiment que leur niveau de vie s'est détérioré au cours des 12 derniers mois, contre seulement 4,8 % observant une amélioration. Cependant, les perspectives pour l'année à venir restent prudentes : 53,8 % prévoient une dégradation, tandis que 7,7 % espèrent une amélioration. Le solde d’opinion pour ces attentes s’établit à -46,1 points, marquant une légère reprise par rapport au trimestre précédent (-49,3 points).

L’enquête révèle que 82,7 % des ménages anticipent une hausse du chômage dans les 12 prochains mois. Bien que ce sentiment reste négatif, le solde d’opinion de -77,2 points traduit une amélioration marginale par rapport à l’année précédente (-80,3 points).

Le quatrième trimestre 2024 a vu 80 % des ménages juger inopportun l’achat de biens durables, aggravant le solde d’opinion à -71,9 points, contre -69,7 points un trimestre auparavant. Parallèlement, seuls 2,3 % des ménages réussissent à épargner, tandis que 41,2 % déclarent recourir à des dettes ou à leur épargne.

Les prix alimentaires, un défi majeur

La quasi-totalité des ménages (97,5 %) signalent une augmentation des prix des produits alimentaires en 2024. Ce sentiment persiste pour l'année à venir, où 83,3 % s'attendent à une hausse continue, maintenant un solde négatif à -81,8 points.

Bien que les indicateurs montrent des signes positifs, notamment dans la qualité des prestations administratives (+38,4 points), d’autres aspects, comme l’enseignement et la santé, enregistrent des détériorations notables, avec des soldes respectifs de -39,8 points et -48,8 points.

Ce rapport met en lumière les défis économiques persistants, tout en signalant des marges d’amélioration dans certains secteurs. Le regain de confiance observé reste fragile et dépendra des évolutions économiques et sociales à venir.