À fin octobre 2025, le déficit du Trésor s’est creusé pour atteindre 55,5 milliards de dirhams, contre 40,5 milliards un an plus tôt selon les dernières données de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) . Malgré une dynamique positive des recettes fiscales, la forte progression des dépenses ordinaires et l’accélération de l’investissement public exercent une pression notable sur les équilibres budgétaires.
L’analyse des finances publiques à fin octobre 2025 met en évidence une aggravation du déficit budgétaire, en hausse de 37 % par rapport à l’année précédente. Bien que les recettes ordinaires aient augmenté pour atteindre 339,9 MMDH, cette amélioration reste absorbée par des dépenses ordinaires élevées, s’établissant à 314,9 MMDH, en plus d’un effort d’investissement volumineux, fixé à 91,6 MMDH sur la même période. Cette configuration traduit un modèle budgétaire sous tension, maintenant un niveau d’engagement massif dans les infrastructures, les programmes sociaux et les secteurs stratégiques.
Du côté des recettes, la dynamique fiscale demeure robuste. À fin octobre, les recettes fiscales ont totalisé 296,5 MMDH, enregistrant une progression de 16,4 % en glissement annuel. Cette performance est principalement portée par trois sources majeures : l’impôt sur les sociétés, qui connaît une hausse spectaculaire de 30,7 % ; l’impôt sur le revenu, en progression de 15,8 % ; et la TVA, qui s’est accrue de 9,9 %, atteignant 91,7 MMDH, soit 8,3 MMDH de plus qu’en 2024.
Cette évolution témoigne de la résilience de plusieurs pans de l’économie nationale, malgré un contexte international marqué par l’incertitude et les tensions géopolitiques. Le ressort fiscal demeure solide, soutenu par la consommation interne, la performance du secteur formel et l’amélioration de la collecte.
En parallèle, les dépenses connaissent une croissance plus prononcée. Les dépenses de biens et services ont bondi de 207,9 MMDH à 248,2 MMDH, soit une augmentation de 19,4 %. L’État poursuit ainsi son effort de modernisation, de restructuration et de financement des services publics, avec une intensification notable des dépenses administratives, logistiques et opérationnelles.
Les dépenses de compensation, quant à elles, poursuivent leur tendance baissière et se situent à 10 MMDH, enregistrant un recul de 1,2 MMDH par rapport à 2024. Cette baisse reflète l’effet combiné du ciblage progressif, de l’évolution des cours internationaux et des réformes engagées dans le cadre des politiques sociales.
Les dépenses d’investissement s’accélèrent également, passant de 81,6 MMDH à 91,6 MMDH, soit une hausse de 12,2 %. Cet effort important est orienté vers des secteurs stratégiques tels que l’eau, l’énergie, le transport, la santé ou encore l’éducation. Il permet de soutenir la croissance à moyen terme, mais creuse simultanément les besoins de financement du Trésor. Par ailleurs, la charge d’intérêts de la dette progresse pour atteindre 40,3 MMDH, contre 35,6 MMDH un an plus tôt. Cette hausse de 13,3 % est essentiellement liée au coût croissant de la dette intérieure, dans un contexte marqué par le recours accru aux financements domestiques et par la hausse des taux.
Entre vigueur fiscale et pression croissante des dépenses, la trajectoire budgétaire du Maroc se complexifie. Il faudra donc chercher à concilier investissement stratégique, soutien social et stabilité financière. La maîtrise de ce déséquilibre nécessitera une gestion plus fine, tout en maintenant le cap des réformes structurelles. Le Maroc pourra-t-il maintenir son rythme d’investissement tout en revenant à un déficit maîtrisé ?
Du côté des recettes, la dynamique fiscale demeure robuste. À fin octobre, les recettes fiscales ont totalisé 296,5 MMDH, enregistrant une progression de 16,4 % en glissement annuel. Cette performance est principalement portée par trois sources majeures : l’impôt sur les sociétés, qui connaît une hausse spectaculaire de 30,7 % ; l’impôt sur le revenu, en progression de 15,8 % ; et la TVA, qui s’est accrue de 9,9 %, atteignant 91,7 MMDH, soit 8,3 MMDH de plus qu’en 2024.
Cette évolution témoigne de la résilience de plusieurs pans de l’économie nationale, malgré un contexte international marqué par l’incertitude et les tensions géopolitiques. Le ressort fiscal demeure solide, soutenu par la consommation interne, la performance du secteur formel et l’amélioration de la collecte.
En parallèle, les dépenses connaissent une croissance plus prononcée. Les dépenses de biens et services ont bondi de 207,9 MMDH à 248,2 MMDH, soit une augmentation de 19,4 %. L’État poursuit ainsi son effort de modernisation, de restructuration et de financement des services publics, avec une intensification notable des dépenses administratives, logistiques et opérationnelles.
Les dépenses de compensation, quant à elles, poursuivent leur tendance baissière et se situent à 10 MMDH, enregistrant un recul de 1,2 MMDH par rapport à 2024. Cette baisse reflète l’effet combiné du ciblage progressif, de l’évolution des cours internationaux et des réformes engagées dans le cadre des politiques sociales.
Les dépenses d’investissement s’accélèrent également, passant de 81,6 MMDH à 91,6 MMDH, soit une hausse de 12,2 %. Cet effort important est orienté vers des secteurs stratégiques tels que l’eau, l’énergie, le transport, la santé ou encore l’éducation. Il permet de soutenir la croissance à moyen terme, mais creuse simultanément les besoins de financement du Trésor. Par ailleurs, la charge d’intérêts de la dette progresse pour atteindre 40,3 MMDH, contre 35,6 MMDH un an plus tôt. Cette hausse de 13,3 % est essentiellement liée au coût croissant de la dette intérieure, dans un contexte marqué par le recours accru aux financements domestiques et par la hausse des taux.
Entre vigueur fiscale et pression croissante des dépenses, la trajectoire budgétaire du Maroc se complexifie. Il faudra donc chercher à concilier investissement stratégique, soutien social et stabilité financière. La maîtrise de ce déséquilibre nécessitera une gestion plus fine, tout en maintenant le cap des réformes structurelles. Le Maroc pourra-t-il maintenir son rythme d’investissement tout en revenant à un déficit maîtrisé ?












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