Le secrétaire général de l'association du marché de gros des fruits et légumes, Abderrazak Echabbi, pointe du doigt la décision des autorités mauritaniennes d'augmenter les droits de douane sur les légumes en provenance du Maroc. Cette mesure, appliquée au poste frontalier d'El Guerguera, a immédiatement impacté les prix, créant un surplus d'offre par rapport à la demande.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le kilo de tomates s'affiche à 6 dirhams, tandis que celui des pommes de terre atteint environ 4 dirhams. Une baisse significative que les citoyens marocains accueillent positivement. Cependant, Echabbi souligne que malgré cette diminution, les prix au détail restent élevés par rapport au marché de gros. Il prend l'exemple des tomates, soulignant un écart entre le prix de vente au détail (6 dirhams) et le prix au marché de gros (2 dirhams).

Le professionnel souligne le lien direct entre l'exportation non réglementée et l'instabilité des prix. Il met également en lumière l'impact de la loi de libéralisation des prix, limitant le pouvoir des comités de contrôle et soulevant des questions sur la nécessité de revoir les politiques en place pour assurer une stabilité future des prix.

Au-delà des considérations politiques et climatiques, la chaîne logistique et commerciale, souvent faiblement organisée, contribue à la hausse des prix des fruits et légumes. Les intermédiaires captent une part importante de la valeur ajoutée, au détriment des agriculteurs et des consommateurs. Une réflexion sur l'organisation de cette chaîne se profile à l'horizon, suscitant des questionnements sur les politiques à adopter pour garantir des prix stables dans l'avenir.