Une décennie de baisse progressive
Le pays n’avait jamais vu un tel chiffre. En 2020, 45,70 % des détenus étaient en détention provisoire.
Depuis, la courbe s’inverse : 42,19 % en 2021, 40,85 % en 2022, 37,56 % en 2023, avant de tomber sous les 32 % fin 2024.
La prison marocaine accueille désormais 105.094 détenus, mais seulement 33.405 sont en détention préventive. La majorité a déjà été condamnée, ce qui reflète une justice plus rigoureuse et moins arbitraire.
Depuis, la courbe s’inverse : 42,19 % en 2021, 40,85 % en 2022, 37,56 % en 2023, avant de tomber sous les 32 % fin 2024.
La prison marocaine accueille désormais 105.094 détenus, mais seulement 33.405 sont en détention préventive. La majorité a déjà été condamnée, ce qui reflète une justice plus rigoureuse et moins arbitraire.
La stratégie 2017 : rationaliser la détention
Cette baisse spectaculaire n’est pas le fruit du hasard. Depuis 2017, la Présidence du ministère public a lancé une politique de rationalisation de la détention préventive.
Circulaires, commissions locales et régionales, suivi des dossiers et coordination avec les magistrats : tout a été mis en place pour éviter les détentions automatiques et prolongations injustifiées.
Résultat : les ordres d’incarcération ont chuté à 94.293 en 2024, le plus bas niveau depuis six ans. Les parquets restent les principaux émetteurs, mais avec plus de rigueur.
Circulaires, commissions locales et régionales, suivi des dossiers et coordination avec les magistrats : tout a été mis en place pour éviter les détentions automatiques et prolongations injustifiées.
Résultat : les ordres d’incarcération ont chuté à 94.293 en 2024, le plus bas niveau depuis six ans. Les parquets restent les principaux émetteurs, mais avec plus de rigueur.
Disparités régionales et focus sur les grandes villes
Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent plus de la moitié des détenus préventifs.
Le poids démographique et économique de ces régions explique cette concentration, tandis que le Sud affiche des taux beaucoup plus faibles.
Autre signe encourageant : le nombre d’acquittements a fondu à 1.136 en 2024, preuve d’enquêtes plus solides et d’un meilleur tri des dossiers.
Le poids démographique et économique de ces régions explique cette concentration, tandis que le Sud affiche des taux beaucoup plus faibles.
Autre signe encourageant : le nombre d’acquittements a fondu à 1.136 en 2024, preuve d’enquêtes plus solides et d’un meilleur tri des dossiers.
Vers plus d’alternatives et moins de prisons
La loi n°43.22 sur les peines alternatives, entrée en vigueur en août 2025, est un levier clé pour réduire encore la pression sur les prisons.
Plus de solutions non privatives de liberté, plus de respect des droits fondamentaux, et un alignement avec les standards de l’ONU.
Côté femmes, la détention préventive reste très marginale (3,41 %), respectant les « Règles de Bangkok ». Au niveau onusien, le Maroc affiche un taux encore plus bas : seulement 10,48 % de détenus préventifs non jugés, bien sous le seuil de 31 % recommandé.
Plus de solutions non privatives de liberté, plus de respect des droits fondamentaux, et un alignement avec les standards de l’ONU.
Côté femmes, la détention préventive reste très marginale (3,41 %), respectant les « Règles de Bangkok ». Au niveau onusien, le Maroc affiche un taux encore plus bas : seulement 10,48 % de détenus préventifs non jugés, bien sous le seuil de 31 % recommandé.
Une nouvelle ère judiciaire
Le Maroc entre dans une nouvelle ère judiciaire : moins de barreaux automatiques, plus de réflexion, et une meilleure protection des droits.
Reste à surveiller l’impact de la réforme des peines alternatives et la capacité du système à gérer la surpopulation carcérale dans les années à venir. Une chose est sûre : la prison n’est plus systématique.
Reste à surveiller l’impact de la réforme des peines alternatives et la capacité du système à gérer la surpopulation carcérale dans les années à venir. Une chose est sûre : la prison n’est plus systématique.












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