Un bilan 2024 confirmé et salué en 2025
Le rapport d’activité 2024 de la DGI, rendu public en 2025, fait état d’un net renforcement des contrôles fiscaux. Au total, les actions menées ont permis de recouvrer près de 17,8 milliards de dirhams.
Sur le plan de la digitalisation, l’année 2024 a vu plus de 24,5 millions d’opérations dématérialisées — télédéclarations, télépaiements, demandes d’attestations, achats de timbres, actes administratifs...
Ces deux indicateurs — recouvrement élevé + large adoption des services en ligne — illustrent un virage concret dans la gestion fiscale marocaine. Pour l’État comme pour les contribuables, c’est un signal fort : l’effort de modernisation n’est plus théorique, mais en marche.
2025 : entre consolidation, réforme et défis à relever
Mise à jour législative et cadre fiscal modernisé
Avec l’entrée en ligne de la version 2025 du Code général des impôts (CGI), la DGI et le ministère des Finances réaffirment leur ambition d’adapter la fiscalité aux réalités économiques actuelles.
Cela inclut notamment des dispositions encouragent la conformité, la simplification de certaines procédures, et un renforcement des outils de contrôle — signe que l’État entend aller plus loin que le simple recouvrement ponctuel.
Généralisation progressive de la facturation électronique
Le projet de facturation électronique, confié à un prestataire pour un budget autour de 6,3 millions de dirhams, avance. Ce chantier vise à offrir aux entreprises un cadre numérique fiable pour la facturation, renforcer la traçabilité des transactions et réduire l’économie informelle.
L’objectif : rendre progressivement obligatoire la facturation dématérialisée, améliorer la transparence et aligner le Maroc sur les meilleures pratiques internationales.
Pression accrue sur l’État pour livrer résultats — et sur les contribuables pour se conformer
Les récents chiffres (recouvrement, digitalisation) mettent la DGI sous les projecteurs. En 2025, la question est : comment maintenir ce rythme tout en assurant une transition équitable pour les PME, les petites entreprises et les travailleurs indépendants ? La généralisation de la facturation électronique, par exemple, suppose un accompagnement pour les petites structures souvent fragiles.
Enjeux et défis 2025‑2026
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Accompagnement des PME : pour que la facturation électronique ne pénalise pas les petites entreprises, il faudra un accompagnement technique et pédagogique.
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Lutte contre l’économie informelle : la traçabilité accrue pourrait réduire l’informel, mais cela nécessite des contrôles réguliers, un suivi rigoureux et un cadre légal stable.
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Confiance et acceptabilité : l’administration doit prouver que ces mesures servent l’intérêt général, pour préserver la confiance des contribuables et éviter un climat de méfiance ou de pression excessive.
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Équité fiscale : veiller à ce que les efforts soient partagés de façon juste — que chacun contribue selon ses capacités, sans surcharger les PME ou les ménages modestes.
En 2025, la DGI confirme que modernisation et recouvrement ne sont plus des notions abstraites : elles deviennent tangibles pour l’État, les entreprises et les citoyens. Entre digitalisation, facturation électronique et contrôles ciblés, le Maroc amorce une nouvelle ère de fiscalité transparente et équitable. Mais ce tournant ne sera pleinement réussi que si tous les acteurs, grands et petits, acceptent de franchir le pas vers une administration plus juste et plus efficace.












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