Ce modèle s’est désormais ancré au cœur de l’écosystème numérique mondial, porté par les réseaux sociaux, personnels comme professionnels.
Ce n’est que lorsqu’elle est interprétée, contextualisée et vérifiée, dans un cadre temporel et cognitif précis, qu’elle devient information, c’est-à-dire un savoir mobilisable pour comprendre ou agir. La confusion entre donnée brute et information interprétée produit aujourd’hui un emballement collectif, où l’émotion supplante la raison et où la vitesse du partage prime sur la compréhension du fond.
L’exemple du dernier mouvement de la génération Z au Maroc en offre une illustration frappante.
Même les réseaux dits « professionnels » n’échappent pas à ce phénomène. Sous couvert de débats d’idées, ils deviennent parfois des espaces d’influence et de communication instrumentalisée, où l’autopromotion et la mise en scène remplacent la réflexion collective. Le résultat est un environnement où tout semble urgent, mais où plus rien ne fait sens, car les cadres d’analyse s’effacent derrière le flux.
Face à cela, la réponse ne peut être purement technologique.
Car la souveraineté numérique n’a de sens que si elle s’appuie sur une souveraineté intellectuelle et culturelle, capable d’interpréter, de hiérarchiser et de comprendre avant d’agir. Le véritable enjeu n’est pas technologique : il est civilisationnel. Il s’agit d’apprendre à penser dans un monde saturé de données.
Par Dr Az-Eddine Bennani












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