La fin du classement “à vie” et son remplacement par une réévaluation tous les 5 à 7 ans instaure une logique de qualité continue. Est-ce que cela favorisera, selon vous, un meilleur entretien des établissements ou cela risque-t-il d’engendrer une pression permanente sur les opérateurs ?
Réponse :
Non. Il n’y a pas de classement « à vie ». Un établissement touristique est un organisme vivant. Il évolue, il se détériore parfois, il peut aussi se bonifier. On ne peut pas figer son statut administratif sur la base d’un audit unique réalisé il y a quinze ou vingt ans. C’est source d’iniquité vis-à-vis des établissements neufs ou rénovés, et cela trompe potentiellement le client. Cette réévaluation périodique permet donc de réintroduire une forme d’objectivité et de responsabilité dans le processus de classement.
Maintenant, faut-il craindre une pression excessive sur les opérateurs ? Je ne le crois pas, à condition que le système soit bien calibré. Un délai de quelques ans entre deux audits laisse le temps de s’organiser, de planifier les investissements, de corriger les écarts, de former les équipes. Ce n’est pas un couperet annuel. C’est plutôt un outil de pilotage pour encourager une dynamique d’amélioration continue. D’ailleurs, les chaînes hôtelières structurées, qu’elles soient nationales ou internationales, fonctionnent déjà avec des revues de qualité bien plus fréquentes. Ce qu’on propose ici, c’est simplement de généraliser cette culture.
Par ailleurs, cette réforme est aussi une opportunité pour remettre de la transparence dans le marché. Combien d’établissements aujourd’hui arborent encore fièrement des étoiles qu’ils ne méritent plus depuis des années ? Cette dissonance nuit à la crédibilité de l’ensemble du secteur. Elle alimente l’insatisfaction des clients, les critiques sur les réseaux sociaux, et détériore l’image du Maroc en tant que destination fiable.
Je suis convaincu que cette dynamique de réévaluation, si elle est conduite de manière équitable, avec des auditeurs bien formés et indépendants, constituera un véritable levier de compétitivité. Elle poussera les établissements à se maintenir à niveau, à investir dans l’entretien, à renouveler leurs équipements, à innover dans les services. Et à terme, cela bénéficiera à tout le monde : au client, bien sûr, mais aussi au personnel, à la région, à la marque Maroc.
C’est un changement de mentalité. On ne gère plus un hôtel comme un bien patrimonial figé, mais comme une entreprise de service qui doit sans cesse s’adapter, écouter, évoluer. Et c’est précisément dans cet esprit que nous devons nous engager pour bâtir un tourisme marocain à la hauteur de ses ambitions.
Réponse :
Non. Il n’y a pas de classement « à vie ». Un établissement touristique est un organisme vivant. Il évolue, il se détériore parfois, il peut aussi se bonifier. On ne peut pas figer son statut administratif sur la base d’un audit unique réalisé il y a quinze ou vingt ans. C’est source d’iniquité vis-à-vis des établissements neufs ou rénovés, et cela trompe potentiellement le client. Cette réévaluation périodique permet donc de réintroduire une forme d’objectivité et de responsabilité dans le processus de classement.
Maintenant, faut-il craindre une pression excessive sur les opérateurs ? Je ne le crois pas, à condition que le système soit bien calibré. Un délai de quelques ans entre deux audits laisse le temps de s’organiser, de planifier les investissements, de corriger les écarts, de former les équipes. Ce n’est pas un couperet annuel. C’est plutôt un outil de pilotage pour encourager une dynamique d’amélioration continue. D’ailleurs, les chaînes hôtelières structurées, qu’elles soient nationales ou internationales, fonctionnent déjà avec des revues de qualité bien plus fréquentes. Ce qu’on propose ici, c’est simplement de généraliser cette culture.
Par ailleurs, cette réforme est aussi une opportunité pour remettre de la transparence dans le marché. Combien d’établissements aujourd’hui arborent encore fièrement des étoiles qu’ils ne méritent plus depuis des années ? Cette dissonance nuit à la crédibilité de l’ensemble du secteur. Elle alimente l’insatisfaction des clients, les critiques sur les réseaux sociaux, et détériore l’image du Maroc en tant que destination fiable.
Je suis convaincu que cette dynamique de réévaluation, si elle est conduite de manière équitable, avec des auditeurs bien formés et indépendants, constituera un véritable levier de compétitivité. Elle poussera les établissements à se maintenir à niveau, à investir dans l’entretien, à renouveler leurs équipements, à innover dans les services. Et à terme, cela bénéficiera à tout le monde : au client, bien sûr, mais aussi au personnel, à la région, à la marque Maroc.
C’est un changement de mentalité. On ne gère plus un hôtel comme un bien patrimonial figé, mais comme une entreprise de service qui doit sans cesse s’adapter, écouter, évoluer. Et c’est précisément dans cet esprit que nous devons nous engager pour bâtir un tourisme marocain à la hauteur de ses ambitions.












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