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De plus en plus populaire, l'e-sport prend de l'ampleur à travers les générations. Petits comme grands s'y intéressent, y investissent, certains en font même leur travail quotidien, leur gagne-pain, et sont mieux payés qu'un nombre énorme d'athlètes dans le monde du football. Pourtant, beaucoup restent dubitatifs par rapport à ce sujet, que ce soit de manière implicite ou explicite.
Les doutes persistent mais une nuance existe : nul ne doute de la vivacité, de la technicité ainsi que des performances oculaires nécessaires à quelqu'un pour être considéré dans ce domaine, mais de là à qualifier le tout de sport crée une certaine discorde entre certains groupes jugeant que les conséquences et les implications subies par les athlètes « e-sport » sont incomparables à celles des sportifs traditionnels : blessures, éloignement familial, surcharge du calendrier… Et pour appuyer leur argument, on pourrait même regarder les origines du mot « sport » qui vient du vieux français « desport » et qui qualifiait le sport comme le résultat d'un divertissement physique ou de l'esprit. Mais je ne voudrais pas être de mauvaise foi et jouer sur les mots. Je reviens donc à l'essentiel et me demande si on peut considérer l'e-sport comme une activité physique en tant que telle ?
Remettons les choses en contexte : avant toute chose le sport se base sur un certain degré de compétitivité, ce concept nourrit l'âme du sport, c'est aussi ce qui pousse chaque individu à s'entraîner et à s'améliorer, pour le dépassement de soi ou pour battre ses rivaux, bien sûr s'allie à cela le fait de disposer d'un corps en bonne santé mais ceci n'est pas le sujet aujourd'hui. En effet la compétitivité anime l'esprit et pousse la personne à se donner, que ce soit à travers un clavier et une souris, ou bien avec des chaussures derniers cris. Les larmes de déception après une défaite et les cris de joie après une victoire restent les mêmes.
Mais au-delà de cet aspect émotionnel, creusons davantage. Les joueurs d'e-sport, contrairement à ce qu'on pourrait penser, subissent des contraintes physiques réelles. Tendinites, douleurs dorsales, fatigue oculaire, tous ces maux du corps accompagnent leur progression. Leurs réflexes, leur coordination œil-main, leur endurance face aux écrans sollicitent bel et bien leur organisme, même si cette sollicitation diffère de celle d'un sprinter.
Et puis il y a cette question qui fâche : peut-on réduire le sport à la seule sueur et aux muscles qui brûlent ? Les échecs sont reconnus comme sport olympique, pourtant l'effort physique y reste dérisoire. Ce qui compte finalement, c'est peut-être cette combinaison entre préparation rigoureuse, stratégie réfléchie et exécution sous pression. Des éléments qu'on retrouve intégralement dans l'e-sport, où une fraction de seconde d'inattention peut anéantir des mois d'entraînement.
Alors oui, le débat persiste et persistera encore longtemps. Les puristes du sport traditionnel continueront de lever les yeux au ciel quand on évoquera les prouesses d'un joueur de League of Legends, tandis que les passionnés d'e-sport défendront avec acharnement la légitimité de leur discipline. Mais au fond, cette querelle ne masque-t-elle pas une résistance plus profonde au changement ? Car l'e-sport, qu'on l'accepte ou non, a déjà conquis sa place dans le paysage sportif mondial. Il attire les foules, génère des revenus colossaux et forge des légendes que des millions de personnes admirent. La vraie question n'est peut-être plus de savoir s'il s'agit d'un sport, mais plutôt d'accepter que notre définition du sport évolue avec notre époque.
Les doutes persistent mais une nuance existe : nul ne doute de la vivacité, de la technicité ainsi que des performances oculaires nécessaires à quelqu'un pour être considéré dans ce domaine, mais de là à qualifier le tout de sport crée une certaine discorde entre certains groupes jugeant que les conséquences et les implications subies par les athlètes « e-sport » sont incomparables à celles des sportifs traditionnels : blessures, éloignement familial, surcharge du calendrier… Et pour appuyer leur argument, on pourrait même regarder les origines du mot « sport » qui vient du vieux français « desport » et qui qualifiait le sport comme le résultat d'un divertissement physique ou de l'esprit. Mais je ne voudrais pas être de mauvaise foi et jouer sur les mots. Je reviens donc à l'essentiel et me demande si on peut considérer l'e-sport comme une activité physique en tant que telle ?
Remettons les choses en contexte : avant toute chose le sport se base sur un certain degré de compétitivité, ce concept nourrit l'âme du sport, c'est aussi ce qui pousse chaque individu à s'entraîner et à s'améliorer, pour le dépassement de soi ou pour battre ses rivaux, bien sûr s'allie à cela le fait de disposer d'un corps en bonne santé mais ceci n'est pas le sujet aujourd'hui. En effet la compétitivité anime l'esprit et pousse la personne à se donner, que ce soit à travers un clavier et une souris, ou bien avec des chaussures derniers cris. Les larmes de déception après une défaite et les cris de joie après une victoire restent les mêmes.
Mais au-delà de cet aspect émotionnel, creusons davantage. Les joueurs d'e-sport, contrairement à ce qu'on pourrait penser, subissent des contraintes physiques réelles. Tendinites, douleurs dorsales, fatigue oculaire, tous ces maux du corps accompagnent leur progression. Leurs réflexes, leur coordination œil-main, leur endurance face aux écrans sollicitent bel et bien leur organisme, même si cette sollicitation diffère de celle d'un sprinter.
Et puis il y a cette question qui fâche : peut-on réduire le sport à la seule sueur et aux muscles qui brûlent ? Les échecs sont reconnus comme sport olympique, pourtant l'effort physique y reste dérisoire. Ce qui compte finalement, c'est peut-être cette combinaison entre préparation rigoureuse, stratégie réfléchie et exécution sous pression. Des éléments qu'on retrouve intégralement dans l'e-sport, où une fraction de seconde d'inattention peut anéantir des mois d'entraînement.
Alors oui, le débat persiste et persistera encore longtemps. Les puristes du sport traditionnel continueront de lever les yeux au ciel quand on évoquera les prouesses d'un joueur de League of Legends, tandis que les passionnés d'e-sport défendront avec acharnement la légitimité de leur discipline. Mais au fond, cette querelle ne masque-t-elle pas une résistance plus profonde au changement ? Car l'e-sport, qu'on l'accepte ou non, a déjà conquis sa place dans le paysage sportif mondial. Il attire les foules, génère des revenus colossaux et forge des légendes que des millions de personnes admirent. La vraie question n'est peut-être plus de savoir s'il s'agit d'un sport, mais plutôt d'accepter que notre définition du sport évolue avec notre époque.












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