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ET SI C'ÉTAIT VRAI ?


le Vendredi 11 Décembre 2020



La molécule à la déclinaison monstre, ou l’hydroxychloroquine fait clivage. Les esprits les mieux faits trébuchent sur ses dissonances multiples. On ne saurait de quel « son » donner pour y mettre de l’harmonie. Une molécule longtemps reléguée au jargon le plus fermé, et qu’on retrouve, soudain, dans les bouches les plus simples.
 

Une molécule banalisée, désacralisée, rendue commune par le Docteur Raoult. Une molécule de cinquante ans, capable de combattre un mal présent. Ce que Raoult avance, Raoult le prouve, car selon lui, cette molécule aurait à son crédit 6000 patients  guéris du COVID-19. D’ailleurs, une molécule à la portée de toutes les bourses, et dont la chimie serait peu complexe. Facile à mettre et dans les boites et dans les prospectus.

 

Car cette molécule, jusque-là discrète,  serait connue pour ses effets secondaires minimes. Des millions de personnes l’auraient ingurgité sans que ça fasse grand bruit. Pour se prémunir d’un quelconque biais, voyons si ce son de cloche retentit ailleurs. C’est en Belgique cette fois que la molécule sonne et de plus belle. Celle-ci n’aurait laissé de produire des résultats spectaculaires sur un échantillon digne de considération. On parle de  8000 personnes. L’Allemagne pourrait nous en dire autant de son efficacité.

 

Mais le vent a tourné ! La vieille molécule commençait à rendre des sons endiablés. Frappée de discrédit, elle fut soudain désavouée  par l’opinion publique. Les auteurs de ce désaveu montent au créneau, publie du haut du  statut que leur confère la légitimité scientifique, l’inefficacité voire même la dangerosité de l’hydroxychloroquine pour le traitement du COVID-19.

 

Des auteurs tels que l’OMS et le magazine « The Lancet » et qui auraient par leurs seuls décrets mis fin à la gloriole moléculaire. Toute généralisation des essais liés à la chloroquine fut avortée. Les esprits furent retournés, des plus fins comme des  plus communs. Des plus fins, car appuyés par l’objet de leur expérience. des plus communs, car, ceux-ci furent entrainés par  cette possibilité immanente d’annihiler le méchant  virus.

 

 Les questions fusent de partout, et ont ceci de particulier. Des questions grandies par la foule, qui s’est, comme qui dirait, initié à la chose scientifique. Pourquoi diable aurait-on mis fin à l’essai clinique de cette molécule qui semblait être un succès ? Un essai qui devait renfermer une plus large portion, pour ainsi mesurer au plus fin la fiabilité de la molécule. Une question évidente, qui se poserait d’elle-même.

 

En des termes plus simples, nous dirions:  Pourquoi se détourner d’une chose qui marche ? De plus, un traitement pas cher, qui a cinquante ans derrière lui, qu’on connait bien, qu’on fabrique facilement, qu’on peut avoir partout. Peut-on seulement faire plus simple ? Même le traitement qui lui tenait tête et qui répond au nom de Remdesivir, ne l’égalerait que peu. Un traitement lourd, administré par voie  intraveineuse, horriblement coûteux : 2000 euros.

 

Quand une telle évidence est mise à la sauce de l’opinion publique, on ne peut que dresser  l’oreille et énumérer les hypothèses. Certains, y verraient pure divagation, d’autres rien que du bon sens. Les bruits auraient si bien couru qu’on ne peut dès à présent plus taire une idée bien grossie : L’idée d’un complot. L’idée que l’industrie pharmaceutique appâtée par le seul gain, voudrait coûte que coûte nous fourguer ce qu’il y a de plus cher. Les fameux vaccins, qui une fois certifiés, iraient conquérir le monde.

 

Serait-on seulement capable d’imaginer ce que  ces sceptiques-là, à tort ou à raison, oseraient penser quand ils sauront  que ces vaccins tant attendus ne seraient efficaces qu’au bout de leur deuxième version. Et que c’est Bill Gates en personne qui le dit. Si vous leur rappelez que le grand virologue Mr. Montagnier a dit que le virus serait fabriqué par l’homme, pour ces sceptiques-là, sûrement la boucle est bouclée. Ils ne manqueraient pas de vous lancer à la figure que cette machination est des plus sordides, et que l’on crée le mal, pour s’engraisser au nom du bien.

 

Bien d’autres, tiendraient  d’emblée ces propos pour farfelus, et concluraient de la moralité des instances scientifiques reconnues à l’international. Ballotés entre les uns et les autres, certains, plus utilitaristes, débarrassés des moyens et de leur tracas, n’ont d’yeux que pour leurs peaux : La défaite du méchant virus.

 

Hicham Aboumerrouane






Vendredi 11 Décembre 2020

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