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Économie circulaire : du compost dans les idées ?


Rédigé par le Dimanche 11 Mai 2025



Autrefois, le fumier, c’était une évidence. Aujourd’hui, c’est une stratégie. Au SIAM 2025, on ne parle plus de “déchets agricoles”, mais de “ressources en transition”. Les pelures, les fumiers, les tiges, les résidus… tout se transforme, tout se valorise. Du compost au biochar, des biodigesteurs aux intrants maison, l’économie circulaire est devenue la grande prêtresse de la durabilité.
 

C’est élégant, presque poétique : rien ne se perd, tout se transforme, et surtout… tout s’optimise. On récupère les eaux usées, on composte les déchets de tomates, on fait de la chaleur avec des coques d’olive. Dans les discours, c’est l’harmonie totale. Les vers de terre sont des alliés stratégiques. Le sol devient un capital vivant.
 

Et sur le terrain ? Ça dépend. Certaines coopératives brillent, expérimentent, produisent localement des fertilisants organiques. Des lycées agricoles lancent des projets modèles. Des startups vendent du lombricompost comme du caviar pour carottes. Mais ailleurs, on jette encore les feuilles de palmier dans l’oued, on brûle les tiges de maïs, et on laisse les déchets d’abattoir pourrir à ciel ouvert.
 

Le problème n’est pas technique. C’est culturel, économique, logistique. Mettre en place une boucle circulaire demande de l’organisation, du temps, un marché, des filières. Et parfois, une mentalité qui change. Car valoriser les déchets, ce n’est pas seulement une affaire d’équipement, c’est une philosophie.


L’avocat du diable : circulaire pour qui ?

Et si l’économie circulaire n’était qu’une autre manière de rendre sexy des problèmes non résolus ? On la voit dans les rapports, les infographies, les salons. Mais sur le terrain, elle reste souvent cantonnée à des micro-projets vitrine. Sans logistique d’enlèvement. Sans marché de revente. Sans politique fiscale incitative. En fait, la circularité reste un privilège, réservé aux exploitations bien structurées. Les autres, elles brûlent, elles jettent, elles subissent. Faire circuler les ressources, c’est bien. Mais faire circuler les moyens, ce serait encore mieux.

 
 
 

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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Dimanche 11 Mai 2025

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