L’on retiendra de ces chiffres que le nombre de chômeurs a augmenté de 83.000 personnes (67.000 chômeurs en milieu urbain et de 16.000 en milieu rural), passant de 1.466.000 à 1.549.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 6 %.

Ce qui correspond aussi à un accroissement du taux de chômage de 0,8 point, passant de 12,1 % à 12,9 %, de 16,3 % à 17,1 % en milieu urbain et de 5,1 % à 5,7 % en milieu rural, de 10,5 % à 11,5 % parmi les hommes et de 17,3% à 18,1 % parmi les femmes.

Avec, toutefois, une forte hausse relativement significative observée tant parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans que parmi les personnes âgées de 25 à 35 ans, avec des passages respectifs de 33,4 % à 35,3 % et de 19,2 % à 20,9 %.

Au titre de la même période, le HCP révèle que l’économie nationale avait perdu 280.000 postes d’emploi, dont 267.000 non rémunérés et 13.000 rémunérés. Soit l’équivalent d’une perte de 229.000 postes en milieu rural et 51.000 en milieu urbain.

Par secteur, cette perte se décline ainsi :

Le secteur de l’"agriculture forêt et pêche", a perdu 247.000 postes d’emploi, ce qui correspond à une baisse de 8 % du volume de l'emploi dans ce secteur.

Le secteur de l’"industrie " a perdu 10.000 postes d'emploi (-1 %), résultat d’une perte de 23.000 en milieu urbain contre une création de 13.000 en milieu rural. Cette perte est de 38.000 dans les activités artisanales contre une création de 28.000 dans les activités industrielles.

De son côté, le secteur des "services" a perdu 56.000 postes d'emploi (-1 %), suite à une baisse de 17.000 en milieu urbain et de 39.000 en milieu rural.

A l’opposé, le secteur des BTP a créé 28.000 postes d’emploi, résultat d’une création de 50.000 en milieu rural et une perte de 22.000 en milieu urbain, enregistrant une hausse de 2 % du volume d’emploi dans ce secteur.

 
Par région, la situation régionale du marché du travail telle que dégagée par le HCP se présente ainsi :

Cinq régions abritent 73,2 % de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus.
La région de Casablanca-Settat se situe en première position avec 22,4 % d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7 %), de Marrakech-Safi (13,3 %), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,1 %) et de Fès-Meknès (11,7 %).

Quatre régions affichent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (43,1 %).
Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 49,2 %, de Casablanca-Settat (45,8 %), de Marrakech-Safi (44,3 %) et des régions du Sud avec 43,8 %.

En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Souss-Massa avec 36 %, de l’Oriental (39 %) et de Béni Mellal-Khénifra (39,9 %).

S’agissant du chômage, le HCP note que cinq régions concentrent 70,7 % des chômeurs.

La région de Casablanca-Settat vient en tête avec 26,1 %, suivie de Fès-Meknès (13,1 %), de Rabat-Salé-Kénitra (11,9 %), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,5 %) et de l’Oriental (9,1 %).
 
Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (19,9 %) et de l’Oriental (18,5 %). Avec moins d’acuité, trois régions dépassent la moyenne nationale (12,9 %) à savoir Casablanca-Settat (15,1 %), Fès-Meknès (14,5 %) et Souss-Massa (13,6 %).

Cependant, les régions de Marrakech-Safi, de Drâa-Tafilalet et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima enregistrent les taux les plus bas, respectivement 7,7 %, 10,9 % et 11,2 %.