Dimanche matin, retour du marché à Rabat. Vous ouvrez votre boîte d’œufs, prêt·e à lancer un bon tajine, et là… surprise : un œuf bleu ?!

Non, ce n’est pas un clin d’œil à Avatar 3, c’est juste la réalité du poulailler moderne. Blancs, bruns, verts olive ou bleu lagon, les œufs ont viré hippie, et c’est pas juste pour faire joli sur Instagram.

Mais pourquoi les poules pondent-elles des œufs de toutes les couleurs ? C’est pas une question existentielle, c’est scientifique. Et un peu WTF aussi.

Oui, les poules ont des lobes d’oreilles (on vous jure). Et c’est là que tout commence. Si les lobes sont blancs, bingo : œufs blancs. Rouges ou bruns ? Œufs foncés. Un vrai code couleur façon Google Calendar.

À l’intérieur de la bête, l’œuf commence toujours tout blanc, grâce au carbonate de calcium. Ensuite, c’est le festival de pigments dans ce qu’on appelle la glande coquillière.

Selon l’ADN de la poule, elle ajoute sa petite touche : brun avec de la protoporphyrine, bleu avec de l’oocyanine. Et quand madame la poule est métisse de deux races ? Paf, un œuf vert ! 

Et ce n’est pas fini. Certaines coquilles sont tachetées comme des dalmatiens. C’est pas une nouvelle tendance déco, c’est souvent dû au stress, au climat, ou à un excès de calcium. Bref, même les poules ont des journées pourries.

Alors, la prochaine fois que vous tombez sur un œuf turquoise, pas de panique : ce n’est pas une conspiration reptilienne. C’est juste la nature qui flex avec sa palette de couleurs.

Et si vous trouvez ça chelou… dites-vous que quelque part, une poule a pondu ça avec fierté. Comme quoi, même dans un monde d’œufs calibrés, la différence a encore droit de cité.