Le rapport décrit une résilience surprenante de la croissance, mais un mur budgétaire : les paiements d’intérêts absorbent une part grandissante des recettes, « bien au-delà » d’autres régions. Le Kenya et le Nigéria sont cités pour illustrer cet effet d’éviction : quand l’État paie ses créanciers, il coupe dans l’école, l’hôpital, l’entretien des routes.
20 pays sont déjà en surendettement ou proches d’y basculer. Et le calendrier ne pardonne pas : des échéances lourdes tombent en 2025–2026 ; à titre d’exemples cités, le Nigéria doit rembourser 2,3 Mds $ en 2025, l’Afrique du Sud 2,9 Mds $. Les rendements des obligations restent élevés, la volatilité ferme la porte des marchés à plusieurs États.
Le choc est multidimensionnel. Côté prix, l’inflation recule en médiane, mais reste ≥10 % dans environ un cinquième des pays, notamment Angola, Éthiopie, Ghana, Nigéria. Côté filet de sécurité, l’aide internationale se contracte : les aides bilatérales pourraient baisser de 16–28 % en 2025 ; dans des pays fragiles comme la République centrafricaine, le Soudan du Sud ou le Niger, la chute potentielle dépasse 10 % des recettes publiques, menaçant santé, éducation et humanitaire.
Côté devises, près d’un tiers des pays ont des réserves <3 mois d’importations (le minimum recommandé), ce qui complique l’ajustement en cas de choc. Résultat : la politique monétaire et la politique budgétaire entrent en tension. Relever les taux pour casser l’inflation ? Oui… mais cela alourdit encore la charge d’intérêts de l’État et creuse le déficit. Dilemme classique, mais redoutable.
À court terme : les budgets 2025–2026, les échéances du Nigéria et de l’Afrique du Sud, la dynamique des rendements souverains. À moyen terme : la capacité à protéger les dépenses sociales malgré l’effet d’éviction, et à reconstituer les réserves. La résilience africaine est bien réelle… si elle s’accompagne d’un réarmement budgétaire crédible. Sinon, ce sera un mirage.
20 pays sont déjà en surendettement ou proches d’y basculer. Et le calendrier ne pardonne pas : des échéances lourdes tombent en 2025–2026 ; à titre d’exemples cités, le Nigéria doit rembourser 2,3 Mds $ en 2025, l’Afrique du Sud 2,9 Mds $. Les rendements des obligations restent élevés, la volatilité ferme la porte des marchés à plusieurs États.
Le choc est multidimensionnel. Côté prix, l’inflation recule en médiane, mais reste ≥10 % dans environ un cinquième des pays, notamment Angola, Éthiopie, Ghana, Nigéria. Côté filet de sécurité, l’aide internationale se contracte : les aides bilatérales pourraient baisser de 16–28 % en 2025 ; dans des pays fragiles comme la République centrafricaine, le Soudan du Sud ou le Niger, la chute potentielle dépasse 10 % des recettes publiques, menaçant santé, éducation et humanitaire.
Côté devises, près d’un tiers des pays ont des réserves <3 mois d’importations (le minimum recommandé), ce qui complique l’ajustement en cas de choc. Résultat : la politique monétaire et la politique budgétaire entrent en tension. Relever les taux pour casser l’inflation ? Oui… mais cela alourdit encore la charge d’intérêts de l’État et creuse le déficit. Dilemme classique, mais redoutable.
À court terme : les budgets 2025–2026, les échéances du Nigéria et de l’Afrique du Sud, la dynamique des rendements souverains. À moyen terme : la capacité à protéger les dépenses sociales malgré l’effet d’éviction, et à reconstituer les réserves. La résilience africaine est bien réelle… si elle s’accompagne d’un réarmement budgétaire crédible. Sinon, ce sera un mirage.












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