Le récent rapport annuel de l'Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME) édition 2024 révèle une problématique persistante : la faible représentation féminine dans le monde entrepreneurial marocain. Malgré de nombreux discours et initiatives visant à promouvoir l'égalité des genres, les chiffres montrent que le chemin reste encore long et complexe.
En 2023, seulement 15% des entreprises personnes morales actives (EPMA) étaient dirigées par des femmes, tandis que la part des femmes dans l'emploi salarié au sein de ces entreprises n'atteignait même pas le tiers des effectifs totaux. Ces chiffres décevants illustrent un écart majeur entre les ambitions affichées par les politiques publiques et la réalité socio-économique.
Plusieurs facteurs expliquent cette sous-représentation féminine à la tête des entreprises. Le principal frein identifié est l'accès limité au financement bancaire, particulièrement marqué pour les entreprises dirigées par des femmes. Malgré diverses initiatives visant à faciliter cet accès, les entrepreneuses continuent de faire face à une perception négative des institutions financières concernant leur capacité à gérer efficacement les entreprises, freinant ainsi leur potentiel entrepreneurial.
Par ailleurs, le manque de programmes ciblés de formation professionnelle et d'accompagnement spécifique est un autre frein majeur. En effet, le rapport souligne que les entreprises dirigées par des femmes peinent à accéder à des dispositifs d'accompagnement adaptés à leurs besoins particuliers, notamment dans les domaines technologiques et financiers, essentiels pour assurer la compétitivité des entreprises modernes.
Face à ces constats, plusieurs pistes de solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, il est essentiel de renforcer l’accès au financement bancaire des entreprises féminines, notamment à travers des mécanismes incitatifs spécifiques, tels que des taux préférentiels ou des garanties renforcées. De plus, la création de programmes dédiés d'accompagnement entrepreneurial spécifiquement orientés vers les femmes pourrait favoriser leur inclusion économique et améliorer leur compétitivité sur le marché national et international.
En outre, une meilleure sensibilisation aux enjeux liés à l'entrepreneuriat féminin auprès des institutions financières et économiques, ainsi que la mise en place d’une communication plus active sur les réussites féminines dans le milieu entrepreneurial, contribueraient à modifier les perceptions négatives et à stimuler un changement culturel nécessaire pour soutenir la dynamique entrepreneuriale féminine.
Si ces recommandations semblent prometteuses, il reste toutefois essentiel de reconnaître que la sous-représentation féminine n’est pas seulement une question de dispositifs économiques. Elle est profondément ancrée dans les normes socioculturelles et les dynamiques familiales, où les stéréotypes liés au genre continuent de freiner la pleine participation des femmes au monde des affaires. Toute politique sérieuse devra donc intégrer une dimension culturelle forte, visant à déconstruire progressivement les préjugés persistants pour assurer une véritable égalité des chances.
En 2023, seulement 15% des entreprises personnes morales actives (EPMA) étaient dirigées par des femmes, tandis que la part des femmes dans l'emploi salarié au sein de ces entreprises n'atteignait même pas le tiers des effectifs totaux. Ces chiffres décevants illustrent un écart majeur entre les ambitions affichées par les politiques publiques et la réalité socio-économique.
Plusieurs facteurs expliquent cette sous-représentation féminine à la tête des entreprises. Le principal frein identifié est l'accès limité au financement bancaire, particulièrement marqué pour les entreprises dirigées par des femmes. Malgré diverses initiatives visant à faciliter cet accès, les entrepreneuses continuent de faire face à une perception négative des institutions financières concernant leur capacité à gérer efficacement les entreprises, freinant ainsi leur potentiel entrepreneurial.
Par ailleurs, le manque de programmes ciblés de formation professionnelle et d'accompagnement spécifique est un autre frein majeur. En effet, le rapport souligne que les entreprises dirigées par des femmes peinent à accéder à des dispositifs d'accompagnement adaptés à leurs besoins particuliers, notamment dans les domaines technologiques et financiers, essentiels pour assurer la compétitivité des entreprises modernes.
Face à ces constats, plusieurs pistes de solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, il est essentiel de renforcer l’accès au financement bancaire des entreprises féminines, notamment à travers des mécanismes incitatifs spécifiques, tels que des taux préférentiels ou des garanties renforcées. De plus, la création de programmes dédiés d'accompagnement entrepreneurial spécifiquement orientés vers les femmes pourrait favoriser leur inclusion économique et améliorer leur compétitivité sur le marché national et international.
En outre, une meilleure sensibilisation aux enjeux liés à l'entrepreneuriat féminin auprès des institutions financières et économiques, ainsi que la mise en place d’une communication plus active sur les réussites féminines dans le milieu entrepreneurial, contribueraient à modifier les perceptions négatives et à stimuler un changement culturel nécessaire pour soutenir la dynamique entrepreneuriale féminine.
Si ces recommandations semblent prometteuses, il reste toutefois essentiel de reconnaître que la sous-représentation féminine n’est pas seulement une question de dispositifs économiques. Elle est profondément ancrée dans les normes socioculturelles et les dynamiques familiales, où les stéréotypes liés au genre continuent de freiner la pleine participation des femmes au monde des affaires. Toute politique sérieuse devra donc intégrer une dimension culturelle forte, visant à déconstruire progressivement les préjugés persistants pour assurer une véritable égalité des chances.












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