Les « soldes » fantômes de la rentrée : jusqu’où ira la désinformation ?
« -20 % sur tous les livres scolaires ! Offre exceptionnelle rentrée 2025 ! »
À première vue, difficile de résister à un tel message, surtout en cette période où chaque dirham compte. Mais faut-il vraiment se fier à ces promotions mirobolantes ? L’Association des libraires du Maroc (ALM), elle, n’y croit pas une seconde. Et elle n’est pas seule.
Depuis plusieurs semaines, une vague de vidéos sponsorisées et de publications sponsorisées envahit les fils d’actualité Facebook, Instagram ou TikTok. Toutes mettent en avant des réductions massives sur les manuels et fournitures scolaires. Certaines vidéos sont tournées dans des entrepôts bien achalandés ou des librairies casablancaises aux allures professionnelles. Mais derrière cette mise en scène bien huilée, se cache une tout autre réalité : une mécanique de manipulation des prix digne des pires techniques de « faux discount ».
À première vue, difficile de résister à un tel message, surtout en cette période où chaque dirham compte. Mais faut-il vraiment se fier à ces promotions mirobolantes ? L’Association des libraires du Maroc (ALM), elle, n’y croit pas une seconde. Et elle n’est pas seule.
Depuis plusieurs semaines, une vague de vidéos sponsorisées et de publications sponsorisées envahit les fils d’actualité Facebook, Instagram ou TikTok. Toutes mettent en avant des réductions massives sur les manuels et fournitures scolaires. Certaines vidéos sont tournées dans des entrepôts bien achalandés ou des librairies casablancaises aux allures professionnelles. Mais derrière cette mise en scène bien huilée, se cache une tout autre réalité : une mécanique de manipulation des prix digne des pires techniques de « faux discount ».
Une méthode bien rodée… mais totalement fallacieuse
La recette est simple, presque trop : on augmente d’abord artificiellement les prix de base, puis on applique une prétendue réduction de 15 ou 20 %, pour finalement vendre au prix normal… voire parfois plus cher que celui proposé par une librairie de quartier traditionnelle.
« C’est une tromperie pure et simple », s’indigne un libraire de Fès contacté par L’ODJ Média. « Le problème, c’est que cela crée une illusion de bon plan, alors qu’en réalité, les clients ne font aucune économie. Pire, ils perdent la relation de confiance qu’ils avaient avec leur libraire de proximité. »
L’ALM souligne que ces pratiques visent principalement les parents anxieux à l’idée de devoir assumer un budget de rentrée de plus en plus lourd. Et dans ce contexte économique tendu, les escrocs ne manquent pas d’imagination pour profiter de la vulnérabilité des ménages.
« C’est une tromperie pure et simple », s’indigne un libraire de Fès contacté par L’ODJ Média. « Le problème, c’est que cela crée une illusion de bon plan, alors qu’en réalité, les clients ne font aucune économie. Pire, ils perdent la relation de confiance qu’ils avaient avec leur libraire de proximité. »
L’ALM souligne que ces pratiques visent principalement les parents anxieux à l’idée de devoir assumer un budget de rentrée de plus en plus lourd. Et dans ce contexte économique tendu, les escrocs ne manquent pas d’imagination pour profiter de la vulnérabilité des ménages.
Casablanca, épicentre des fausses vitrines ?
Les vidéos les plus virales, selon l’Association, seraient majoritairement tournées dans des grossistes bien implantés à Casablanca. Ces enseignes jouent sur leur image de « centre névralgique » de la distribution du livre au Maroc, brouillant encore plus les repères du consommateur.
Mais ce que l’on ne voit pas sur les vidéos, c’est que certaines pages associées à ces promotions usurpent l’identité de librairies qui n’existent même pas. Ou pire : elles clonent le nom et le logo d’enseignes respectées pour diffuser leurs « campagnes publicitaires » frauduleuses.
À la clé : des milliers de vues, des centaines de commentaires crédules, et de potentiels achats réalisés via des plateformes informelles ou des liens vers des boutiques douteuses. Résultat : de nombreux parents se retrouvent avec des fournitures inadaptées, de mauvaise qualité, voire jamais livrées.
Mais ce que l’on ne voit pas sur les vidéos, c’est que certaines pages associées à ces promotions usurpent l’identité de librairies qui n’existent même pas. Ou pire : elles clonent le nom et le logo d’enseignes respectées pour diffuser leurs « campagnes publicitaires » frauduleuses.
À la clé : des milliers de vues, des centaines de commentaires crédules, et de potentiels achats réalisés via des plateformes informelles ou des liens vers des boutiques douteuses. Résultat : de nombreux parents se retrouvent avec des fournitures inadaptées, de mauvaise qualité, voire jamais livrées.
Une question de confiance, de sécurité… et de souveraineté éducative
L’affaire dépasse largement la simple question commerciale. Pour les professionnels du livre, il s’agit d’un enjeu de souveraineté culturelle et éducative.
« Ce ne sont pas de simples cahiers ou stylos qu’on achète », rappelle un membre de l’Association. « Il s’agit d’un contenu éducatif encadré par les programmes officiels, nécessitant un circuit de distribution fiable et transparent. »
En achetant dans des circuits parallèles non reconnus, les familles prennent donc un risque réel : manuels erronés, éditions obsolètes, impressions illégales ou encore livres en langue étrangère non validés par le ministère.
Face à cela, l’ALM appelle à un sursaut de vigilance. Son message est clair : privilégier les librairies connues, agréées, identifiées, qu’elles soient physiques ou virtuelles, mais toujours traçables. Et surtout : ne jamais céder à la tentation de l’achat compulsif via un lien WhatsApp ou une page Facebook fraîchement créée.
« Ce ne sont pas de simples cahiers ou stylos qu’on achète », rappelle un membre de l’Association. « Il s’agit d’un contenu éducatif encadré par les programmes officiels, nécessitant un circuit de distribution fiable et transparent. »
En achetant dans des circuits parallèles non reconnus, les familles prennent donc un risque réel : manuels erronés, éditions obsolètes, impressions illégales ou encore livres en langue étrangère non validés par le ministère.
Face à cela, l’ALM appelle à un sursaut de vigilance. Son message est clair : privilégier les librairies connues, agréées, identifiées, qu’elles soient physiques ou virtuelles, mais toujours traçables. Et surtout : ne jamais céder à la tentation de l’achat compulsif via un lien WhatsApp ou une page Facebook fraîchement créée.
Une rentrée sous pression pour les familles marocaines
L’enjeu est d’autant plus critique que cette rentrée 2025 s’annonce particulièrement coûteuse pour les foyers marocains. Entre la hausse du coût de la vie, les dépenses liées à la rentrée scolaire et les incertitudes économiques générales, chaque achat devient une décision stratégique.
Dans ce contexte, les offres trop belles pour être vraies ont un pouvoir d’attraction immense, mais elles ne font qu’aggraver le problème à long terme. Elles mettent à mal tout un écosystème de librairies indépendantes déjà fragilisées par la concurrence déloyale du commerce informel et la baisse du pouvoir d’achat.
Dans ce contexte, les offres trop belles pour être vraies ont un pouvoir d’attraction immense, mais elles ne font qu’aggraver le problème à long terme. Elles mettent à mal tout un écosystème de librairies indépendantes déjà fragilisées par la concurrence déloyale du commerce informel et la baisse du pouvoir d’achat.
Et maintenant, que faire ? Vers une réponse collective
Alors, comment lutter efficacement contre ces pratiques ? L’Association appelle les autorités compétentes, notamment les services de la DGCCRF marocaine, à mener des enquêtes sérieuses et à sanctionner les responsables de ces escroqueries numériques.
Mais au-delà de l’action institutionnelle, c’est aussi aux citoyens, aux influenceurs responsables, aux journalistes, aux enseignants et aux associations de parents d’élèves d’adopter une posture éducative et critique vis-à-vis des contenus numériques.
Car il ne s’agit pas seulement d’un combat économique, mais d’un enjeu culturel : celui de défendre la lecture, l’accès équitable au savoir, et la pérennité des métiers du livre.
Mais au-delà de l’action institutionnelle, c’est aussi aux citoyens, aux influenceurs responsables, aux journalistes, aux enseignants et aux associations de parents d’élèves d’adopter une posture éducative et critique vis-à-vis des contenus numériques.
Car il ne s’agit pas seulement d’un combat économique, mais d’un enjeu culturel : celui de défendre la lecture, l’accès équitable au savoir, et la pérennité des métiers du livre.
Un appel à la responsabilité collective
Comme souvent, ce sont les plus vulnérables qui paient le prix de la désinformation. Une mère célibataire à Kénitra, un père au SMIG à Errachidia, ou un grand frère qui veut aider ses cadets à Rabat. Tous peuvent tomber dans le piège d’une publicité mensongère bien ficelée.
Face à cela, la solidarité doit redevenir un réflexe, tout comme le bon sens numérique. Partageons les bons plans fiables, dénonçons les fausses pages, soutenons nos libraires de proximité.
La vigilance numérique n’est plus une option, c’est un devoir. Parce que derrière un faux rabais peut se cacher un vrai préjudice.
Face à cela, la solidarité doit redevenir un réflexe, tout comme le bon sens numérique. Partageons les bons plans fiables, dénonçons les fausses pages, soutenons nos libraires de proximité.
La vigilance numérique n’est plus une option, c’est un devoir. Parce que derrière un faux rabais peut se cacher un vrai préjudice.












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