Le Syndicat national des pilotes de ligne a appelé à une grève ce jeudi 14 novembre pour protester contre l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, une mesure qui pourrait perturber certains vols, notamment vers le Maroc. Cette taxe, effective dès le **1er janvier 2025**, prévoit une hausse significative des tarifs, avec des exemples comme une augmentation de 2,60 € à 9,50 € pour les vols en classe économique vers l’Europe. 

Les syndicats dénoncent les impacts négatifs de cette taxe sur la compétitivité des compagnies aériennes françaises et l’emploi dans le secteur, avec des estimations allant jusqu’à **11 500 emplois menacés** selon des études de la FNAM et de l’UAF. En réponse, un rassemblement devant l’Assemblée nationale a été organisé pour faire pression sur les décideurs et souligner que cette mesure, destinée à combler les finances publiques, ne bénéficiera pas directement à la transition écologique de l’industrie aéronautique.

Malgré la grève, les compagnies aériennes tentent de limiter les perturbations, bien que des retards ou ajustements soient attendus sur des vols internationaux, notamment vers le Maroc. Les compagnies opérant exclusivement vers l'Outre-mer et la Corse, exemptées de cette hausse, ne devraient pas être affectées.

Le porte-parole du SNPL, critique la taxe pour son manque de lien avec l’aviation verte et sa portée économique désavantageuse pour les compagnies françaises face à la concurrence européenne. Il précise que cette mobilisation s’adresse au gouvernement et non aux employeurs, reflétant un véritable bras de fer entre les syndicats et l'exécutif.

Ce conflit illustre les préoccupations des professionnels de l’aviation face à des mesures jugées pénalisantes pour un secteur déjà fragilisé par des enjeux économiques et environnementaux.