Le jour suivant, Ellenbogen et Mohammed Benchekroun, un expert marocain en affaires internationales, avec qui il avait eu un désaccord ont participé ensemble à un débat, exposant leurs perspectives divergentes sur le conflit israélo-palestinien.

Ellenbogen, visiblement affecté par les événements, a présenté ses excuses mais a maintenu ses positions lors de ce débat, Il a exprimé son scepticisme quant à la possibilité d'un cessez-le-feu, malgré les appels urgents de la communauté internationale, y compris du monde arabe. Il a également évoqué les risques de dommages collatéraux et la détermination d'Israël à combattre le Hamas, tout en n'excluant pas la possibilité de négociations.

Benchekroun, en revanche, a insisté sur l'impossibilité de résoudre le conflit par la violence, prônant un cessez-le-feu immédiat comme seule issue viable. Il a également souligné la nécessité d'une solution à deux États et a critiqué le gouvernement israélien d'extrême droite pour son refus de reconnaître le droit des Palestiniens à un État.

Les deux hommes ont convenu que la paix ne serait possible que sous la direction de partis modérés, mais ont reconnu les difficultés actuelles dues à la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et aux politiques du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Ellenbogen a reconnu la nécessité de stopper la colonisation, tandis que Benchekroun a affirmé que l'attaque du Hamas du 7 octobre n'est qu'une réaction à cette colonisation, critiquant l'indifférence de la communauté internationale.

Ellenbogen a conclu en soulignant l'importance de relancer les discussions pour la paix, en s'inspirant des accords de Camp David et d'Oslo. 

Cette distinction intervient en reconnaissance du leadership de M. Assoumani durant sa présidence de l’institution panafricaine, marquée notamment par l’adhésion de l’Union Africaine au G20. Ce Grand prix illustre également les liens fraternels et multidimensionnels qui unissent le Maroc et les Comores.

Réagissant à ce vibrant hommage, le Président comorien a indiqué que le Forum MEDays « s’érige en véritable forum du Sud dans lequel des décideurs et des experts se retrouvent pour échanger sur les perspectives des pays du Sud, en particulier ceux d’Afrique ».

« Je suis très honoré de recevoir ce Grand Prix qui est une reconnaissance des efforts inlassables que je déploie, au nom de l’Union des Comores et de l’Union Africaine, pour soutenir l’unité, la solidarité et l’intégration africaine, ainsi qu’en faveur de davantage de paix et de développement pour notre continent », a dit M. Assoumani.

Le chef d’État comorien a, par ailleurs, salué l’intérêt qu’accorde SM le Roi Mohammed VI au renforcement des échanges entre les acteurs africains, publics ou privés, autour d’enjeux géopolitiques et économiques importants.

Le président de l’Institut Aamdeus, Brahim Fassi Fihri, a, pour sa part, indiqué que la remise de ce Grand Prix au Président de l’Union des Comores intervient en hommage aux actions que mène M. Assoumani, depuis qu’il a pris le flambeau de la présidence de l’Union Africaine, en faveur du continent, soulignant que la présence aujourd’hui de l’organisation panafricaine au sein du G20 comme membre permanent a été possible « grâce à l’excellence de leaders africains tels que M. Assoumani ».

La 15è édition du Forum international MEDays, tenue du 15 au 18 novembre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a réuni plus de 200 intervenant de très haut niveau, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des prix Nobel, des chefs de grandes entreprises internationales et des personnalités internationales de premier plan, venus de plus d’une centaine de pays.