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HCP : une hausse de 11,6 % pour l’épargne nationale en 2024


Rédigé par le Mardi 9 Décembre 2025

En 2024, l’épargne nationale a atteint 461,7 milliards de dirhams, marquant une hausse de 11,6% par rapport à l’année précédente. Les secteurs financiers et non financiers ont été les principaux moteurs de cette performance, contribuant à 60,3% de l’épargne nationale.



Une épargne nationale en pleine croissance

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié les comptes nationaux des secteurs institutionnels pour l’année 2024, révélant que l’épargne nationale a enregistré une progression significative de 11,6% pour atteindre 461,7 milliards de dirhams. Les sociétés financières et non financières ont représenté la majorité de cette épargne, avec 60,3% du total. Ce chiffre met en lumière la stabilité et la solidité des secteurs financiers marocains, qui continuent de jouer un rôle clé dans le financement des investissements nationaux.
 

En revanche, les ménages et ISBLSM (Institutions sans but lucratif au service des ménages) ont contribué à hauteur de 26,8%, tandis que les administrations publiques ont apporté 12,9% à l’épargne nationale. Ces contributions soulignent un modèle économique où le secteur privé reste dominant, tout en mettant en évidence l’implication croissante des ménages dans l’épargne nationale.
 

La formation brute du capital fixe : une dynamique d’investissement renforcée

 

La formation brute du capital fixe (FBCF), indicateur clé des investissements, a atteint 422,5 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, en hausse de 13,9% par rapport à 2023. Cette forte reprise des investissements est principalement attribuée aux sociétés non financières, qui ont enregistré une augmentation de 19,9% de leurs investissements. Cette croissance est un signe positif pour la durabilité de l'économie marocaine, alors que l’investissement privé et public semble retrouver une trajectoire de croissance solide après les défis posés par la crise sanitaire.
 

Les ménages et ISBLSM ont également vu une augmentation de 7,9% de leurs investissements, tandis que les administrations publiques ont enregistré une croissance plus modeste de 3,2%. Les sociétés financières et non financières ont contribué à hauteur de 59,2% à la FBCF, tandis que les ménages et ISBLSM ont représenté 26,1%, et les administrations publiques 14,7%.
 

Les besoins de financement de la nation : une légère détérioration

 

Malgré cette croissance positive, le besoin de financement de la nation a légèrement augmenté, atteignant 18,5 MMDH en 2024, soit 1,2% du PIB, contre 0,9% l’année précédente. Cette détérioration est en grande partie liée au secteur des sociétés non financières, qui est passé d’une capacité de financement de 11,9 MMDH à un besoin de financement d’environ 8,2 MMDH. En parallèle, le secteur des sociétés financières a vu son besoin de financement se creuser, atteignant 9,1 MMDH en 2024.
 

La gestion de l’endettement public et privé

 

Pour couvrir ses besoins de financement, le secteur des administrations publiques a largement recours à l’endettement, tant intérieur qu’extérieur. En 2024, les émissions du Trésor sur le marché intérieur ont enregistré un flux net de 48,8 MMDH, tandis que l’endettement extérieur a atteint 19 MMDH. Cependant, le flux net des titres de créances négociables émis à l’international a enregistré une valeur négative de 9,4 MMDH.
 

Quant aux sociétés non financières (SNF), elles ont observé une baisse des crédits bancaires, avec un flux net de 12,9 MMDH en 2024, représentant 15,1% de leurs engagements. Cette baisse est un indicateur de la difficulté d’accès au financement pour certaines entreprises. Les ménages, quant à eux, ont vu leur endettement bancaire légèrement augmenter, avec un flux net de 13 MMDH en 2024. Cependant, ils ont également enregistré une forte augmentation des dépôts, avec un flux de 86,8 MMDH.

 

En dépit des bons résultats enregistrés en matière d’épargne et d’investissement, les besoins de financement de la nation et la baisse des crédits bancaires pour les sociétés non financières mettent en lumière certains défis structurels. Il sera essentiel de maintenir cette dynamique d’investissement et de soutenir l’accès au financement pour les entreprises, tout en surveillant l’évolution de l’endettement public et privé. L’année 2024 marque donc une étape importante, mais des ajustements seront nécessaires pour garantir une croissance durable et inclusive.






Mamadou Bilaly Coulibaly
Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 9 Décembre 2025

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