Des milliers de sympathisants se sont réunis dans la banlieue sud de Beyrouth pour acclamer le discours tant attendu de Hassan Nasrallah. Devant une foule en liesse, le leader du puissant parti chiite n’a pas appelé à la guerre totale, comme beaucoup le craignaient, tout en affirmant que toutes les options demeurent « ouvertes ».

Le chef du Hezbollah libanais s'est exprimé, vendredi 3 novembre, pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Que retenir du discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah ?  

Ce discours était particulièrement attendu, car beaucoup craignent une régionalisation du conflit.

Tout d'abord attendu par ses partisans. Le chef du Hezbollah a averti que toutes les options  étaient   ouvertes.

Depuis le 7 octobre, Hassan Nasrallah est resté silencieux. Alors dans les rangs des partisans, on attendait surtout des réponses sur la suite des événements.

Le Hezbollah va-t-il ouvrir un nouveau front à la frontière avec Israël et s’engager pleinement dans la guerre ou bien continuer de maintenir la pression comme il le fait depuis le 7 octobre, en se limitant à des tirs sporadiques sur le nord d’Israël ? 

Dans les deux cas, on s`attendait à un discours guerrier, avec la promesse de rayer de la carte "l’entité sioniste", le terme favori de Nasrallah pour désigner Israël.

Sauf que le chef du Hezbollah a adopté un ton plutôt modéré , alertant toutefois sur la menace  très réaliste d'une guerre totale .

Entraîner le Liban dans une guerre , on le comprend bien , serait un désastre vu l`inextricable crise politique et économique sans fin qui gangrène le pays du Cèdre . Les combats entre le Hezbollah et l'armée israélienne dans le sud du Liban font  effectivement craindre une régionalisation du conflit.

À la frontière libano-israélienne, les affrontements continuent entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Le Hezbollah libanais avait annoncé, jeudi 2 novembre, avoir mené des attaques simultanées sur "19 positions" israéliennes, auxquelles Israël a riposté avec une "vaste frappe", qui a fait cinq morts, selon l'agence officielle à Beyrouth.

Cette escalade à la frontière est survenue la veille de l’intervention télévisée du chef du Hezbollah  , Hassan Nasrallah  vendredi 3 novembre