Appel fictif entre deux rédactions : “Frérisme”, miroir déformant ou menace réelle ?
[Journaliste marocain – L’ODJ Média] : Bonjour Renaud, ravi de t’avoir en ligne. Je voulais échanger avec toi sur ce fameux rapport français sur les Frères musulmans. Il fait beaucoup parler ici aussi.
[Journaliste français – Le Figaro] : Bonjour Adnane, le plaisir est pour moi. Oui, le rapport est solide, enfin ! Il met noir sur blanc ce que beaucoup soupçonnaient depuis des années : un réseau organisé, idéologique, qui infiltre nos institutions, nos écoles, nos associations. On n’est plus dans la simple foi, on est dans un projet politique d’entrisme.
[L’ODJ] : Je l’ai lu en entier. Documenté, oui. Mais pour moi, c’est un miroir déformant. Il prend quelques cas extrêmes et les généralise à toute une mouvance. Il fait croire qu’un musulman structuré est forcément suspect. Tu ne trouves pas que ça frôle la paranoïa d’État ?
[Le Figaro] : Non, je pense qu’on a trop tardé justement. Ce rapport ne parle pas de la foi musulmane, mais de l’islam politique, de son adaptation silencieuse aux règles de la République pour mieux les contourner ensuite. Il faut se réveiller.
[L’ODJ] : Mais cette obsession du “double discours”, c’est une impasse analytique. Si un imam parle avec nuance ou pragmatisme, il serait “taqiyya”. Si une association aide des jeunes des quartiers, elle serait “frériste”. On remplace le fait par le soupçon.
[Le Figaro] : Tu oublies que la France a vécu Charlie Hebdo, le Bataclan, Samuel Paty. On a payé le prix fort. La confiance aveugle n’est plus possible. Et les Frères musulmans, ce ne sont pas des boy-scouts. Ils ont un agenda.
[L’ODJ] : Bien sûr qu’il faut de la vigilance. Mais ce rapport évacue toute complexité. Il ne parle ni de relégation sociale, ni de racisme, ni de quête de sens. Il fait des musulmans européens des suspects collectifs, au lieu d’en faire des citoyens partenaires.
[Le Figaro] : C’est à eux de faire leurs preuves. Pourquoi la majorité silencieuse ne condamne pas plus clairement ces idéologies ? Pourquoi accepte-t-elle ces discours communautaires sous prétexte d’identité ?
[L’ODJ] : Parce qu’elle se sent abandonnée. Tu veux une réponse claire ? Donne-lui une place claire. Offre-lui une école de qualité, un emploi digne, une voix dans le débat public. Ce n’est pas avec la surveillance généralisée qu’on réintègre des millions de Français musulmans. C’est avec la justice sociale.
[Le Figaro] : Tu rêves, Adnane. Ces logiques identitaires sont incompatibles avec notre modèle universaliste. Il faut choisir : ou la République, ou la logique d’Oumma.
[L’ODJ] : Et moi je pense qu’on peut concilier identité et citoyenneté. Mais pour ça, il faut écouter, pas stigmatiser. Et ce rapport, malheureusement, stigmatise.
[Le Figaro] : Alors tu veux qu’on fasse quoi ? On attend encore qu’un autre prêcheur appelle au martyre ? Qu’une école confessionnelle glisse une vision sexiste ou antisémite entre deux cours de maths ?
[L’ODJ] : Non. Je veux un État fort mais juste. Pas un État qui confond foi et menace. Pas un État qui regarde ses enfants musulmans comme des étrangers. Tu veux protéger la République ? Commence par ne pas lui fabriquer d’ennemis imaginaires.
[Le Figaro] : Et toi, ne sois pas naïf. Ce rapport n’est peut-être pas parfait, mais il a le mérite de nommer. C’est déjà un début.
[L’ODJ] : Nommer, c’est bien. Comprendre, c’est mieux. À bientôt,, Renaud. Continuons de débattre, au moins.
[Le Figaro] : Toujours. Salut Adnane.
[Journaliste français – Le Figaro] : Bonjour Adnane, le plaisir est pour moi. Oui, le rapport est solide, enfin ! Il met noir sur blanc ce que beaucoup soupçonnaient depuis des années : un réseau organisé, idéologique, qui infiltre nos institutions, nos écoles, nos associations. On n’est plus dans la simple foi, on est dans un projet politique d’entrisme.
[L’ODJ] : Je l’ai lu en entier. Documenté, oui. Mais pour moi, c’est un miroir déformant. Il prend quelques cas extrêmes et les généralise à toute une mouvance. Il fait croire qu’un musulman structuré est forcément suspect. Tu ne trouves pas que ça frôle la paranoïa d’État ?
[Le Figaro] : Non, je pense qu’on a trop tardé justement. Ce rapport ne parle pas de la foi musulmane, mais de l’islam politique, de son adaptation silencieuse aux règles de la République pour mieux les contourner ensuite. Il faut se réveiller.
[L’ODJ] : Mais cette obsession du “double discours”, c’est une impasse analytique. Si un imam parle avec nuance ou pragmatisme, il serait “taqiyya”. Si une association aide des jeunes des quartiers, elle serait “frériste”. On remplace le fait par le soupçon.
[Le Figaro] : Tu oublies que la France a vécu Charlie Hebdo, le Bataclan, Samuel Paty. On a payé le prix fort. La confiance aveugle n’est plus possible. Et les Frères musulmans, ce ne sont pas des boy-scouts. Ils ont un agenda.
[L’ODJ] : Bien sûr qu’il faut de la vigilance. Mais ce rapport évacue toute complexité. Il ne parle ni de relégation sociale, ni de racisme, ni de quête de sens. Il fait des musulmans européens des suspects collectifs, au lieu d’en faire des citoyens partenaires.
[Le Figaro] : C’est à eux de faire leurs preuves. Pourquoi la majorité silencieuse ne condamne pas plus clairement ces idéologies ? Pourquoi accepte-t-elle ces discours communautaires sous prétexte d’identité ?
[L’ODJ] : Parce qu’elle se sent abandonnée. Tu veux une réponse claire ? Donne-lui une place claire. Offre-lui une école de qualité, un emploi digne, une voix dans le débat public. Ce n’est pas avec la surveillance généralisée qu’on réintègre des millions de Français musulmans. C’est avec la justice sociale.
[Le Figaro] : Tu rêves, Adnane. Ces logiques identitaires sont incompatibles avec notre modèle universaliste. Il faut choisir : ou la République, ou la logique d’Oumma.
[L’ODJ] : Et moi je pense qu’on peut concilier identité et citoyenneté. Mais pour ça, il faut écouter, pas stigmatiser. Et ce rapport, malheureusement, stigmatise.
[Le Figaro] : Alors tu veux qu’on fasse quoi ? On attend encore qu’un autre prêcheur appelle au martyre ? Qu’une école confessionnelle glisse une vision sexiste ou antisémite entre deux cours de maths ?
[L’ODJ] : Non. Je veux un État fort mais juste. Pas un État qui confond foi et menace. Pas un État qui regarde ses enfants musulmans comme des étrangers. Tu veux protéger la République ? Commence par ne pas lui fabriquer d’ennemis imaginaires.
[Le Figaro] : Et toi, ne sois pas naïf. Ce rapport n’est peut-être pas parfait, mais il a le mérite de nommer. C’est déjà un début.
[L’ODJ] : Nommer, c’est bien. Comprendre, c’est mieux. À bientôt,, Renaud. Continuons de débattre, au moins.
[Le Figaro] : Toujours. Salut Adnane.












L'accueil

















