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J’ai passé un mois dans le Metaverse (1ère Partie)


le Mercredi 3 Août 2022

D’ici quelques années seulement, les plus connectés d’entre nous pourraient passer plus d’une heure par jour dans le Web3 et le Metaverse. Mais à quoi cela va-t-il ressembler ? J’ai voulu en avoir le cœur net. Voici mon retour d’expérience après plusieurs semaines de tests passées à naviguer dans ce monde virtuel parallèle censé nous vendre du rêve.
« Une construction de réalité virtuelle destinée à supplanter Internet, à fusionner la vie virtuelle avec la vie réelle, et à créer de nouveaux terrains de jeu sans fin pour tout le monde – vous allez pouvoir faire presque tout ce que vous imaginez. » Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook) sait nous faire rêver avec son futur Metaverse. Mais, concrètement, ça se passe comment ?



Tester le Metaverse. OK, mais comment ? À part aux États-Unis et au Canada, il n’est pas encore possible d’accéder à Horizon Worlds de Meta. Mais j’ai au moins la base : un casque de réalité virtuelle (VR). Il en existe différents modèles fabriqués par plusieurs marques : Oculus (Meta), HTC, Sony, Valve… En l’occurrence, je me suis dotée d’un Oculus Quest 2, c’est-à-dire le modèle le plus populaire actuellement. Il est vendu 349,99 € et fabriqué par… Meta, qui a racheté la firme en 2014.

Le groupe de Mark Zuckerberg s’efforce de jalonner tout le parcours vers le Web3, annoncé comme le nouvel Internet. Un monde où les mastodontes de l’Internet actuels (Meta, Google, etc.) ne devraient plus faire la loi. Mais, à l’heure actuelle, ce sont bien eux qui investissent le plus massivement dans ce Web3 fantasmé.

Oculus Quest 2 : immersion totale

J’ai bien un casque de réalité virtuelle, donc, reste maintenant à découvrir quoi en faire. Après avoir regardé quelques vidéos en VR, j’ai compris le principe. Expérience de montagnes russes, expédition sur l’Everest, découverte de l’espace à bord de l’ISS… Les possibilités sont nombreuses pour expérimenter l’immersion dans des mondes virtuels.

À l’aide du jeu d’escalade The Climb 2, voilà que j’apprends à utiliser les manettes fournies avec le casque… et que je comprends à quel point il est facile d’avoir la nausée en restant bien assis sans bouger au fond de son canapé. Les sensations sont bien réelles quand je rate une prise et que je dégringole de plusieurs mètres le long d’une paroi alpine. Pire : j’ai mal aux bras à force de grimper virtuellement, car je tétanise mes muscles sur des prises imaginaires. Question immersion, pas de doute, ça fonctionne pleinement. Mais qu’en est-il de ce monde virtuel qu’est le Metaverse ?

Seule sur la plage, abandonnée

Sur l’interface virtuelle du casque, je trouve une appli nommée Villa : Metaverse Creation & NFT Collaboration Platform. Je télécharge, j’installe. Première surprise : pour y accéder, il faut que je paie 9,99 dollars pour un mois. La promesse ? Un metaverse de luxe avec villa personnelle en bord de mer, à décorer à l’aide de tableaux NFT et où recevoir ses amis au bord de la piscine. La réalité (virtuelle) ?
Une sorte de Second Life, mais pas au pic de sa popularité, en 2006. Non, plutôt un Second Life d’aujourd’hui, c’est-à-dire… vide.


De prime abord, c’est très chouette. Le hic, c’est quand on commence à se rapprocher. La villa est posée sur une sorte de tapis volant au-dessus d’une plage de sable fin. Pièces décorées très sobrement ou complètement vides, aucune activité ou presque… On a vite fait le tour. Seul l’aquarium géant situé au centre de la maison est amusant deux secondes. Mais ce Metaverse possède une option : celle de pouvoir voler au-dessus des éléments et de se déplacer tel Superman dans les airs. Là encore, passées deux minutes de fun, on reste un peu sur notre faim. C’est bien beau de se déplacer dans un univers virtuel, mais si on ère sans but, l’intérêt est limité.


D’autant que les décors alentour sont en carton. Aller se balader le long de l’eau ou s’approcher de la colline environnante est une mauvaise idée. Plus on est près, plus l’image est pixelisée. Et si on « entre » dans le décor, alors là, c’est le noir absolu. Quant aux « amis » à inviter, pas un avatar à l’horizon lors de mes multiples connexions. Personne donc pour au moins faire connaissance, encore moins à inviter près de mon brasero au bord de la piscine.

Pas vraiment une « dolce villa » comme je le pensais, plutôt un décor de cinéma en carton-pâte. Et moi, seule sur la plage, abandonnée. Bref, ce sont sans doute les 9,99 dollars les plus mal dépensés de ma vie. J’ai bien fait de créer une alerte sur mon téléphone pour penser à me désinscrire dans moins de 30 jours.


A Suivre ... 
Rédigé par Florence Santrot , Repris et adapté par La Fondation Tamkine

#Tamkine_ensemble_nous_reussirons

 





Mercredi 3 Août 2022

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