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L'Algérie membre non permanent du Conseil de Sécurité : Un non évènement


Rédigé par Salma Chaoui le Jeudi 8 Juin 2023

L’Algérie est euphorique. Ses médias jubilent et vantent à qui veut les entendre un “succès diplomatique”, “une consécration historique”, une “victoire qui aura son écho” et l’occasion pour l’Algérie de “décider pour le monde”(!) Rien que ça…



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Par Jamal HAJJAM

Mais quel exploit l’Algérie a-t-elle bien pu réaliser pour justifier toute cette gesticulation délirante ? Rien au fait qui sort de l’ordinaire, voire du banal.

L’Algérie a juste été admise, en vertu du principe de la rotation, comme membre non permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2024-2025, au même titre que la Sierra Leone, le Guyana et la Corée du Sud, tous élus sans concurrents (l’Afrique, l’Asie-Pacifique et l’Amérique Latine/Caraïbes avaient tous un seul candidat), plus la Slovénie (Europe) qui a dû en découdre avec la Biélorussie.

Ces cinq nouveaux membres remplaceront les membres non permanents sortants : l’Albanie, le Brésil, le Gabon, le Ghana et les Emirats arabes.

La charte onusienne veut que chaque année de nouveaux membres de l’ONU prennent place auprès des cinq membres permanents du Conseil que sont les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, la Chine et la Russie. Sans que cela ne leur confère une qualité particulière, ils prennent part aux travaux du Conseil et expriment leur avis, mais sans avoir droit au vote décisif, le veto.

Pour rappel, le Maroc avait siégé au Conseil de sécurité en 2012-2013 sans le crier sur les toîts et sans en faire un trophée et il y siégera encore pour 2028-2029, toujours dans le même esprit. 

Ce que la propagande algérienne qualifie de succès, relève donc de la simple procédure onusienne résultante d’un processus réglementaire soumis à la loi de la rotation inscrite dans la charte des Nations unies. Voilà tout.

Mais l’on comprend l’état d’esprit des détenteurs du pouvoir en Algérie qui, devant leurs échecs diplomatiques successifs et l’énorme frustration qui en résulte pour le peuple algérien, ont besoin de présenter le moindre fait nouveau comme un exploit politique et diplomatique et le gage d’un hypothétique poids de l’Algérie sur la scène internationale.

N’empêche cependant que cette euphorie anormale pourrait cacher des intentions belliqueuses et une volonté d’exploitation de cette présence au CS de l’ONU pour faire valoir la capacité de nuisance qui fait la réputation de l’Algérie dont la politique sournoise de déstabilisation de la région du Maghreb, partant du dossier du Sahara marocain, unique dossier qui anime sa diplomatie, n’est pas à démontrer.

 

Il ne sera pas étonnant en effet de voir l’Algérie déployer sa toxicité moyennant tous les moyens en sa possession pour contrer les intérêts du Maroc au sein du Conseil de Sécurité.

Elle ne le fera pas avec beaucoup de conviction, mais tentera sa chance quand-même, le régime militaire algérien ayant démontré depuis longtemps que nuire au Maroc est sa seule raison d’être.

Depuis qu’Alger avait réussi le coup de force en 1984 en faisant admettre à l’OUA la fantômatique RASD, par effraction, elle s’est vu pousser des ailes croyant pouvoir imposer son polisario et sa thèse séparatiste là où elle peut mettre les pieds.

Au Conseil de sécurité, les velléités algériennes buteront inéluctablement sur la sagesse et la clairvoyance de ses membres permanents qui accélèrent la cadence pour la résolution définitive du dossier du Sahara, comme elles se heurteront aux dix-huit résolutions pertinentes votées par le même Conseil de sécurité depuis 2007, soit depuis la présentation par le Maroc de sa proposition d’autonomie élargie dans ses provinces du sud, résolutions ouvertement favorables à la position marocaine.

Comme le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas l’OUA et que ses membres permanents ne sont pas le tristement célèbre Edem Kodjo, ancien secrétaire général de la défunte OUA par qui le scandale était arrivé, l’Algérie aura alors perdu son temps, son énergie et, surtout, raté une belle occasion pour soigner son image en se montrant constructive et concrètement agissante pour la préservation de la sécurité et de la paix dans le monde.

Quoi qu’il en soit, la vigilance de la diplomatie marocaine, la solidité de son front intérieur marocain et la mobilisation du peuple marocain pour ses droits historiques, sont autant d’ingrédients qui pèsent sérieusement sur la balance.

La bonne foi et la pleine coopération du Maroc avec l’organisation onusienne renforcent sa crédibilité et la justesse de sa cause.

Son poids dans la région et son engagement sans failles pour les causes justes et pour le triomphe des valeurs de paix et de coopération en font un partenaire sérieux et un allié stratégique que la communauté internationale ne saurait livrer aux chantages d’écervelés fossoyeurs de la paix et de la légalité internationale avec tous les risques que cela comporte pour la sécurité et la stabilité régionale et mondiale.

Rédigé par Jamal Hajjam





Jeudi 8 Juin 2023

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