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L’Algérie s’emploie à constituer un Maghreb disloqué


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 5 Avril 2024

Abdelmajid Tebboun et les faiseurs de torts d’Al Mouradia veulent isoler le Maroc et le couper de son environnement régional par la création d’un bloc maghrébin tripartite (Alger-Tunis-Tripoli).



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Par Jamal HAJJAM

En marge du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), tenu début mars à Alger, le président algérien a entraîné avec lui dans sa nouvelle aventure de division de ce qui reste encore de l’Union du Maghreb (UMA), son affidé inconditionnel et intéressé, le tunisien Kaïs Saïed, ainsi que le dirigeant du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes el-Menfi, qui partage provisoirement le pouvoir en Libye avec deux autres dirigeants du Conseil présidentiel. Le président algérien n’est toutefois pas parvenu à enrôler le président mauritanien Mohamed Ould El Ghazouani, manifestement averti, qui a subtilement décliné l’invitation.

La rencontre des trois responsables, sanctionnée par un communiqué imprégné par la légendaire mauvaise foi algérienne, affiche une fausse apparence qui ne trompe personne.  

«Les présidents ont examiné la situation dans la région du Maghreb et souligné, au terme de cette rencontre, la nécessité d'unifier et d'intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts des peuples des trois pays», avance le communiqué. Si l’on transpose cette assertion avec une déclaration du ministre algérien des A.E. Ahmed Attaf, pour qui l'initiative de cette rencontre tripartite «revêt une importance particulière alors que l'UMA est dans le coma», on détecte tout de suite le véritable mobile de cette énième gesticulation qui ne manquera pas de s’ajouter aux échecs à répétition de la diplomatie algérienne, constamment obnubilée par la seule volonté de nuire au Maroc et de l’affaiblir.

Inutile de rappeler que la mort clinique de l’UMA est surtout le fait du régime algérien qui n’en finit pas de s’acharner contre l’idéal maghrébin en vue d’anéantir tout espoir de concrétisation. Depuis 1989, date de la fondation à Marrakech de l’Union du Maghreb dans laquelle le défunt roi Hassan II avait joué un rôle fondamental, le pouvoir algérien, motivé en permanence par la haine du Maroc, n’a eu de cesse de comploter et de manigancer pour que l’union maghrébine ne soit rien d’autre qu’une coquille vide. 

​Le piège

Si le régime algérien a réussi en effet à paralyser l’UMA, il chercherait à présent à l’enterrer définitivement par la création d’une entité promue à la division plutôt qu’à l’union et qui ne manque par ailleurs pas de porter des ingrédients de la déstabilisation dans la région. 

Il suffit de prendre en ligne de compte le fait que l’Algérie des généraux tente tout le temps, sans lassitude, d’imposer les séparatistes du Polisario et leur république fantoche comme membres dans les organisations régionales et continentales qu’elle fréquente. A présent qu’elle possède son «propre regroupement», même en carton, elle pourrait être tentée de faire siéger dans sa nouvelle trouvaille, les terroristes polisariens et pourquoi pas, dans la même foulée, ses nouveaux pions rifains. Imaginez alors dans quel pétrin elle entraînera ses associés tunisien et libyen qui se retrouveront, de fait, associés à une entreprise belliqueuse à l’encontre d’un pays voisin pilier dans la région, dans le monde arabe et dans le continent africain. C’est un piège qu’Alger tend à ses «alliés» pour créer un nouvel ensemble maghrébin hors la loi, espérant pouvoir ainsi isoler le Maroc et lui créer des soucis d’ordre géostratégique.

Dans son entreprise impulsive, l’Algérie en veut pour prétexte, fallacieux s’entend, le fait que le Maroc se serait tourné vers la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ou, plus récemment, d’avoir opté pour l’Initiative Atlantique pour le Sahel qui ouvre justement le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d'accéder aux infrastructures routières et portuaires du royaume. 

On ne voit pas comment ces deux démarches marocaines souveraines pourraient- elles être en contradiction avec l’existence et le déploiement de l’UMA. Ce qui ne peut être pris comme simple détail par contre, ce sont l’acharnement du régime algérien contre le Maroc et la transgression du Traité constitutif de l’union maghrébine - dès sa signature par les cinq dirigeants des Etats du Maghreb-, par cette même Algérie qui veut éhontément créer un nouvel ensemble maghrébin sans le Maroc. Ce faisant, le régime algérien assume seul la pleine responsabilité du gel de l’UMA du fait de ses comportements contraires aux accords, marqués par l’irrespect des engagements et antinomiques avec les exigences du droit.

Faut-il rappeler que l’Algérie abrite sur le territoire de Tindouf qui est sous son administration, les séparatistes du Polisario qu’elle arme, entraine, finance et dont elle sert de base d’attaque, alors que l’article 15 du Traité constitutif de l’UMA stipule que «les Etats membres s’engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l’intégrité territoriale ou au système politique de l’un des États membres». 

L’Algérie commet ainsi une agression caractérisée contre tous les Etats du Maghreb puisque l’article 14 du même traité stipule que «toute agression contre un État membre est considérée comme une agression à l’égard des autres Etats membres».
L’Algérie ferme par ailleurs ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec le Maroc et interdit le partenariat bancaire alors que l’article 12 du traité appelle à «œuvrer à réaliser la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux».

Comment l’Algérie peut-elle, face à ces réalités, verser des larmes de crocodile sur une structure maghrébine qu’elle a assassinée de ses propres mains ?

Pour le reste, le Maroc qui a pris résolument son envol tourné comme il est vers l’avenir, sait rester stoïque face aux gesticulations et aux pétards mouillés de ce voisin immoral que lui impose la géographie. 





Vendredi 5 Avril 2024

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