La tension politique s’invite dans le football. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), au pouvoir à Madrid, a annoncé le 16 septembre que l’Espagne pourrait boycotter la Coupe du monde 2026 si Israël se qualifie. Une déclaration choc en plein climat de contestation lié à la guerre à Gaza.
Lors de son congrès, le porte-parole du PSOE, Patxi Lopez, a expliqué que le pays ne voulait pas « être complice » d’Israël et que le boycott est une option envisagée. Pour l’instant, rien n’est décidé : Israël est seulement troisième de son groupe de qualification, derrière la Norvège, et à égalité avec l’Italie qui compte un match en retard. Autrement dit, la présence de la sélection israélienne en Amérique du Nord en 2026 est encore loin d’être acquise.
Cette annonce n’est pas isolée. Depuis plusieurs mois, le gouvernement espagnol pousse pour que les équipes israéliennes soient exclues des compétitions internationales, sur le modèle des sanctions prises contre la Russie en 2022. L’Espagne s’est déjà retirée de l’Eurovision et le Premier ministre Pedro Sanchez a appelé à un bannissement global. À Barcelone, la mairie demande également l’exclusion de l’équipe cycliste Israël Premier Tech du Tour de France 2026, dont les premières étapes se dérouleront en Catalogne. Un signe que la contestation gagne plusieurs disciplines sportives.
Dans son discours, Patxi Lopez a insisté sur la dimension morale de cette prise de position :
« C’est la dignité d’un peuple qui ne veut pas être complice. La grande majorité de la société descend dans la rue pour protester contre le génocide. Nous ne pouvons pas rester silencieux. » Le PSOE s’aligne ainsi sur un mouvement de rue très mobilisé en Espagne, où de nombreuses manifestations ont déjà accompagné les compétitions sportives, comme récemment lors de la Vuelta cycliste.
La question reste ouverte : Israël réussira-t-il à décrocher son billet pour le Mondial 2026 ? Et si oui, l’Espagne ira-t-elle jusqu’au bout de ses menaces, quitte à priver sa sélection nationale d’un événement planétaire ? Réponse dans les prochains mois, au rythme des qualifications et des rapports de force diplomatiques.












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