De la résilience à la transformation
Mais, pour Nizar Baraka, le temps n’est plus à la simple résilience. Le pays doit désormais transformer cette stabilité en croissance équitable, créatrice d’emplois et porteuse d’espoir social.
Agriculture : la révolution silencieuse
La production a grimpé à plus de 40 millions de quintaux, preuve de résilience face à la sécheresse.
Mais la réussite future dépendra de la capacité à sécuriser l’eau et à investir dans la technologie rurale.
Le monde agricole, rappelle Baraka, doit devenir un acteur de la modernité, pas seulement de la survie.
Santé et éducation : un choix d’avenir
Baraka insiste sur la portée symbolique de cet effort : « L’investissement dans l’humain est notre véritable Coupe du monde. »
Mais il alerte aussi : l’enjeu n’est pas seulement budgétaire. Il s’agit de garantir la qualité des services et la cohérence des réformes. L’émergence passe autant par les infrastructures que par la pertinence pédagogique et médicale.
Aides sociales : soutenir sans dépendre
Toutefois, le Secrétaire général de l’Istiqlal met en garde contre le piège de l’assistanat. Le véritable objectif doit être l’autonomisation : former, insérer, entreprendre. La solidarité doit devenir un tremplin vers la dignité, non un substitut au travail ou à l’effort.
Justice fiscale et attractivité
Un geste fort en faveur de la justice sociale, mais qui appelle un équilibre délicat.
Pour Baraka, la compétitivité ne doit pas être sacrifiée : la confiance des investisseurs repose sur la stabilité fiscale et la transparence dans la gestion publique. Sans cela, le risque est de freiner la dynamique d’investissement privé - moteur indispensable de l’émergence.
Investissements publics : un État stratège
Pour Baraka, ces chantiers ne sont pas des dépenses, mais des actes de souveraineté économique.
L’émergence se construit sur le long terme, par la planification, la cohérence et la vision.
Territoires : vers une gouvernance intégrée
L’objectif : rompre avec la fragmentation administrative et créer une cohérence territoriale réelle, au service des zones rurales et montagneuses. C’est là que se joue l’efficacité de la décentralisation : dans la capacité à relier les politiques publiques à la vie quotidienne des citoyens.
Un Maroc émergent, exigeant et confiant
Le pays veut désormais conjuguer rigueur financière, justice sociale et équité territoriale.
Comme l’a résumé Nizar Baraka, « l’émergence marocaine ne se mesurera pas seulement par le PIB, mais par la dignité, l’éducation et la confiance retrouvée ».
Le Maroc émergent sera à la fois économique, social et institutionnel ou il ne sera pas.
Par Saïd Temsamani












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